Betterave: limiter les pertes à 10-15 % sans néonicotinoïdes d'ici 2023 (Inrae)

Auditionné le 14 octobre par les sénateurs de la commission des affaires économiques, Philippe Mauguin, p.d-g d’Inrae, a estimé que son institut aura rempli sa mission «s’il ramène le risque de perte de rendement de 40% à 10 ou 15% dans une année exceptionnelle» en betterave avec de nouvelles alternatives aux néonicotinoïdes. «Nous n’avons pas la prétention de dire que nous aurons trouvé l’équivalent absolu aux néonicotinoides dans trois ans, ce serait malhonnête», a souligné Philippe Mauguin. En 2016, rappelle-t-il, quand la loi sur la biodiversité portée par Barbara Pompili a été votée, «des alternatives chimiques étaient censées être équivalentes, et les chercheurs n’étaient pas dans l’urgence». Ce sont les apparitions de résistances à certaines molécules, dans un contexte climatique particulièrement défavorable, qui ont rendu ces alternatives inutiles, résume--t-il. L’Inrae travaillera jusqu'en 2022 pour réduire les risques de pertes par la sélection variétale, mais aussi par de nouvelles pratiques agronomiques, avec des cultures associées, enfouissement de loline (alcaloïde) ou encore des bandes fleuries entre les rangs.

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