Betterave: retour des néonicotinoïdes, «il ne faut pas de grain de sable» (CGB)

Alors que l'arrachage des betteraves va s'achever dans les jours prochains et que les agriculteurs doivent effectuer prochainement leurs achats de semences pour le printemps, «il ne faut pas de grain de sable» au calendrier serré du retour des néonicotinoïdes, a plaidé le président de la CGB (betteraviers, FNSEA) Franck Sander, lors d'une conférence de presse le 1er décembre. Première étape: une décision du Conseil constitutionnel est attendue «avant le 10 décembre», à la suite d'un recours contre le projet de loi ouvrant la voie à une dérogation pour les betteraves (adopté début novembre). Si le texte est conforté, des décrets et arrêtés devraient être mis en consultation publique mi-décembre. Pour alimenter la rédaction de ces textes réglementaires, un rapport de l'Anses est auparavant attendu «dans les dix jours à venir». Une fois les textes réglementaires connus, s'enclenchera ensuite «un plan de charge compliqué» pour l'enrobage de ces semences, avec en vue une livraison dans les cours de ferme au printemps. D'ici là, la CGB demande de «répondre à l'urgence des trésoreries», avec un démarrage rapide des indemnisations des «pertes les plus importantes», promis par Julien Denormandie en août. Et pour ce faire, elle demande au ministre d'exempter ces mesures des plafonds du régime de minimis agricole (20 000 euros sur trois ans glissants).