Biodiversité: B. Abba défend la réduction des «subventions dommageables»

La secrétaire d’État à la biodiversité Bérangère Abba souhaite «une réduction des subventions dommageable à la biodiversité, auxquelles nous devons nous attacher de manière systématique», a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse en marge du congrès mondial de l’UICN le 7 septembre. Reconnaissant que l’évolution de la biodiversité «est moins facile à mesurer que le climat», la secrétaire d’État encouragera le développement d’outils d’évaluation, ainsi que le renforcement du budget vert sur ces aspects. «La question des subventions néfastes faisait déjà partie des objectifs d’Aichi, dont la France a signé la convention internationale en 2010», a rappelé Bernard Chevassus-au-Louis, président de l’association d’Humanité et Biodiversité. Un objectif qui, selon Guillaume Sainteny, professeur à Science-po Paris, «n’a été atteint ni par la France, ni par les autres pays». «La bonne nouvelle, c’est qu’il sera reprécisé lors de la prochaine Cop15», s’est réjoui le haut fonctionnaire. La réduction des subventions dommageables à la biodiversité devrait également faire partie des axes de la future stratégie nationale biodiversité 2030 sur laquelle travaille actuellement Bérangère Abba. «Il faut que la biodiversité soit dans toutes les politiques», a insisté Bérangère Abba, saluant le ministère de l’Agriculture comme «l’un de nos principaux partenaires».