Cyanobactéries: limiter la fertilisation, moyen «durable» de réduire le risque (Anses)

«La réduction des apports de phosphore et d’azote dans les eaux de surface reste aujourd’hui la seule façon durable de protéger et/ou de restaurer» les eaux de baignade des cyanobactéries planctoniques, indique l’Anses dans un avis publié le 3 septembre. Si les concentrations trop élevées en azote sont liées aux épandages de boues d’épuration en agriculture, l’agence précise qu’il n’en est pas de même pour le phosphore, «majoritairement issu des eaux résiduaires urbaines». L’Anses avait été saisie sur le sujet en 2016 par la Direction générale de la Santé. Car, comme le soulignent les experts, les cyanobactéries peuvent représenter un risque pour la santé de l’Homme et des animaux en raison des toxines qu’elles contiennent. «Des mortalités d’animaux, principalement des chiens, mais également parfois du bétail ou de la faune sauvage ont été recensées», rappelle l’agence. L’évaluation des réductions d’épandage à mettre en œuvre est toutefois délicate, en premier lieu par le temps «souvent long» nécessaire pour «atteindre des réponses satisfaisantes est».