«Entre 30 000 et 55 000 hectares» de betteraves sont détruits à cause du gel, a estimé le 12 avril la CGB (betteraviers, FNSEA), appelant à mettre en place des soutiens y compris dans la nouvelle Pac. Si un premier épisode de gel, juste après Pâques, a «durement frappé les agriculteurs d’Ile-de-France et du Centre» et en zones limitrophes, celui pendant la nuit du 11 au 12 avril ajoute aux dégâts «plusieurs milliers d’hectares dans la région Grand Est et même dans les Hauts-de-France», selon un communiqué. «Les pertes dépassent déjà nettement 600 €/ha», indique la CGB en intégrant les frais de resemis et un potentiel de rendement plus faible. A cela s’ajoute l’impossibilité de resemer des betteraves traitées aux néonicotinoïdes, d’où un risque de jaunisse. La CGB réclame «des mesures de soutien exceptionnelles». Et le président Franck Sander d’ajouter: «à moyen terme, bâtissons un dispositif financier pour affronter le risque jaunisse ; à long terme, intégrons dans notre Plan stratégique national un dispositif ambitieux de gestion des risques économiques, climatiques et sanitaires tel que le permet le règlement omnibus».