L’Anses recommande un suivi des variétés tolérantes à un herbicide (VRTH)

L’Anses a recommandé le 28 novembre la mise en place d’un dispositif permettant de «surveiller les éventuels effets indésirables liées aux VRTH» (variétés rendues tolérantes à un herbicide), selon un avis confirmant des risques de développement de résistances des adventices et donc d’augmentation de l’usage d’herbicides. Il s’agit «d’améliorer les connaissances sur les pratiques culturales» associées aux VRTH et «d’augmenter la surveillance des résidus des substances herbicides». En France, toutes les VRTH cultivées sont obtenues par sélection variétale traditionnelle ou par mutagénèse aléatoire, rappelle l’agence. Cela concerne, en 2017, 27% des surfaces de tournesol (soit environ 160 000 ha) et 2% des surfaces de colza (soit environ 30 000 ha), d’après les chiffres de l'agence, qui montrent «un palier» depuis cette date. Problème, de nombreuses incertitudes existent sur les données disponibles, d’après l’Anses. Il n’y a pas de liste issue des catalogues officiels permettant d’identifier de manière fiable les variétés VRTH cultivables, relève-t-elle. Et de pointer «l’absence de traçabilité de l’utilisation de ces semences faisant obstacle à l’évaluation de leurs impacts sur les plans agronomique et sanitaire».