Les acteurs de la biodiversité (Iddri, Fondation de l'écologie politique, Muséum national d'histoire naturelle...) se sont penchés sur les défis à venir pour le prochain gouvernement lors d'un colloque à Paris, le 3 avril. Plusieurs portes d'entrée de ces thématiques ont été abordées. «La première priorité pour les cinq prochaines années, est l'agriculture», a affirmé Laurence Tubiana, présidente de la Fondation européenne pour le climat. Elle développe: « Sur la biodiversité, la seule chose concrète porte sur sa conservation (parcs, aires protégées). Il y a un manque sur l'interaction homme-nature (...). Sur l'agriculture, on est en train d'y arriver, notamment sur l'élevage et le bien-être animal». Mais «il faut enfoncer le clou». Pour Sandrine Bélier, présidente de l'association Humanité & biodiversité, un manque réside dans l'interaction entre le quotidien des citoyens et les enjeux environnementaux: «Les citoyens attendent des réponses simples. La complexité a du mal à passer, notamment d'un point de vue politique. C'est très binaire. Or, les enjeux environnementaux (biodiversité, climat) sont complexes.»