Le nombre d'exploitants recourant aux ETA a doublé entre 2000 et 2016 (étude)

Entre 2000 et 2016, le nombre d'exploitations agricoles ayant recours aux entreprises de travaux agricoles (ETA) a doublé, pour atteindre un effectif de 25 542 exploitations et un marché de 4 milliards d'euros, selon une synthèse des travaux sur la «sous-traitance agricole» des chercheurs Geneviève Nguyen, François Purseigle, Julien Brailly et Bruno Legagneux, publiée le 3 septembre par le Centre d'études et de prospective (CEP) du ministère de l'Agriculture. Le recours aux ETA n'est plus l'apanage des petites exploitations ; la hausse «est le fait principalement des moyennes et grandes exploitations qui représentent 69% du total des exploitations françaises et 70% des exploitants ayant recours à la sous-traitance», constatent les auteurs. Selon eux, le contexte y est «particulièrement favorable», notamment par les incitations publiques et sociétales à des pratiques «qui requièrent un matériel, une qualification ou une technicité spécifiques». Et de citer comme exemples: l'«agriculture à bas intrants», les «normes environnementales», les «préoccupations des agriculteurs pour l’environnement et leur santé», la «multiplication des controverses et des conflits de voisinage», mais aussi le développement de la bio, ou du «zéro résidu de pesticides».