Les producteurs d’éthanol, déjà critiques sur la présence de dérivés d’huile de palme dans les essences françaises depuis quatre ans, «sont très inquiets de la tournure de la négociation UE-Mercosur», ont-ils déclaré à l’assemblée générale du Syndicat national des producteurs d’alcool agricole (SNPAA), qui s’est tenue le 5 avril. «L’UE est prête à accorder un contingent d’incorporation au profit essentiellement du Brésil, de 7,5 millions d’hectolitres (Mhl) d’éthanol à droits réduits à 1/3 du niveau actuel, soit 2,5Mhl pour tous les marchés existants et 5 Mhl pour les nouveaux marchés de la chimie», a souligné Bruno Hot, président du SNPAA. Une perspective d’autant plus mal ressentie par la profession que le marché a déjà «du mal à se développer sous les coups de boutoir répétés des règlementations successives européennes», alors que le Brésil et aussi la Chine, investissent dans la production d’éthanol de canne et de maïs respectivement.