Présent à la remise des prix du Concours général agricole rue de Varenne, le 17 janvier, Emmanuel Macron a défendu la «grande qualité» de l’agriculture française, contrastant avec le discours prononcé le même jour par la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne. «Ce modèle est arrivé à bout de souffle, il bouscule la nature et enferme des agriculteurs dans une impasse», avait-elle déclaré quelques heures plus tôt, face aux journalistes. Pour le président de la République, «la France a une exception agricole forte, et qu’il faut défendre». Et il affirme qu’il se trouvera toujours aux côtés des agriculteurs lorsqu’ils sont attaqués. «J’invite d’ailleurs tous ceux qui donnent des leçons à regarder ce que les professionnels du monde agricole ont fait en 20 ans par rapport à bon nombre d’autres professions», souligne-t-il en réponse à l’«agribashing» dénoncé par la profession agricole et en assurant que «ce que l’on a vu ses derniers mois est inacceptable». Une position qui ne l’empêche pas d’espérer des changements sur le plan de l’environnement et de la réduction des intrants. «On a encore beaucoup de chemin à parcourir, on le sait», affirme-t-il.