La Chine veut mettre fin à son stockage de maïs et libéraliser les prix

Pékin envisage l’arrêt de sa politique de prix garanti du maïs pour réduire d’énormes stocks publics. Le gouvernement chinois va plutôt subventionner les agriculteurs et encourager les organismes publics et entreprises privées à leur acheter la récolte aux conditions du marché, a fait savoir le 29 mars l’agence nationale du grain SAG. Des stocks colossaux de maïs se sont accumulés dans le pays, qui détient plus de la moitié des réserves mondiales. Ils représentent 111,5 Mt fin 2015-16, d’après l’USDA. La Chine pourrait commencer à en vendre une partie dans les semaines qui viennent. Son programme de stockage public, lancé en 2008, doit prendre fin avant la prochaine récolte. La libéralisation du marché chinois du maïs risque de sérieusement modifier son approvisionnement. En 2015, l’empire du Milieu a importé des volumes records de maïs et produits de substitution pour nourrir le cheptel (orge fourragère, sorgho, manioc…). Ses gros fournisseurs, notamment l’Australie et les Etats-Unis, ont beaucoup à perdre de la réforme. La Chine a déjà aboli son programme de stockage du coton, du soja, du colza. L’annonce du 29 mars contient aussi un projet de révision pour le blé et le riz, les deux produits alimentaires de base encore soumis à des prix minimaux d’achat.

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