CERTIFICATION ENVIRONNEMENTALE UNE DEMARCHE DE PROGRES NECESSAIRE ET UTILE

La pression sociétale sur le monde agricole s’accroit sans cesse, et débouche régulièrement sur des normes contraignantes et souvent absurdes pour les céréaliers. Ils agissent pourtant quotidiennement au travers de leurs pratiques de production en faveur d’une réduction de leur impact environnemental, de la biodiversité ou du climat. Il devient urgent qu’ils le fassent reconnaitre pour reprendre la main sur leur avenir. C’est la raison pour laquelle l’AGPB souhaite engager massivement les céréaliers dans la certification environnementale.

Les évènements des dernières années le prouvent : les céréaliers ont de plus en plus de difficulté à faire comprendre leur métier au grand public. Si leur image reste positive au sein de l’opinion publique comme l’a montré un sondage réalisé en juin 2018, les pratiques des céréaliers sont parfois diabolisées, et leurs impacts positifs sur la biodiversité et l’environnement peu reconnus. Cette dynamique négative peut et doit être inversée.

C’est tout le sens du plan stratégique initié par l’AGPB en 2018, d’abord via la démarche de massive de certification environnementale des entreprises couplée à une campagne de communication intitulée « Les Nouveaux Céréaliers », pour renouveler le regard de la société.

L’engagement dans la certification permettra aux céréaliers de faire reconnaitre leur savoir-faire auprès de la société. Au niveau français, en fonction des filières de transformation et des initiatives locales, les producteurs pourront aller plus loin en obtenant des équivalences sur des cahiers des charges filières comme Lu Harmony, Jacquet, AgriConfiance® par exemple, voire même au niveau international.

Au-delà de cette revalorisation du savoir-faire, ce projet ambitieux impactera également la réforme prochaine de la PAC qui va instaurer un nouveau dispositif « environnemental et climatique » dit Ecoscheme. L’obtention d’une équivalence entre la certification environnementale  des exploitations et ce nouveau dispositif pourrait être un facteur décisif des prochaines années.

Des groupes de travail ont d’autre part été lancés au sein de toute la filière pour déterminer les freins et les leviers à une certification qui doit être massive. A ce jour, seule une poignée de producteurs de grandes cultures s’est faite certifiée, alors que les viticulteurs le sont bien davantage.

Par ce projet, l’AGPB a l’ambition d’emmener l’ensemble des céréaliers français sur le chemin de la transition agroécologique. Salué par le ministre de l’agriculture et par les organismes stockeurs, maillon essentiel de la filière céréales. Il permettra à la filière de reprendre la main sur son avenir, en étant moteur de la transition plutôt que de la subir.

Les réunions régionales de l’AGPB, qui s’étaleront de décembre 2019 à mars 2020, seront l’occasion d’échanger au niveau local sur le sujet.