Paris, le 18 septembre 2025 – En officialisant la « nationalisation » et la réduction drastique du budget de la future Politique agricole Commune (PAC), la Commission européenne sape progressivement les fondamentaux à l’origine de la paix et de la sécurité alimentaire en Europe. Actuellement confrontés à leur pire crise économique de ces 50 dernières années, les céréaliers français alertent la Commission sur l’impact et les conséquences d’une telle décision et déplorent la perte d’influence de la France pour les défendre à Bruxelles.

« Au-delà de l’incohérence totale avec ses objectifs affichés de renforcer la souveraineté européenne, la réduction annoncée de l’enveloppe allouée à la France dans le cadre de la future PAC constitue une énième provocation, incompréhensible et totalement inacceptable dans le contexte actuel ! » dénonce Éric Thirouin, président de l’Association Générale des producteurs de Blé et autres céréales (AGPB).

Avec un montant de 50,9 Md€ pour la période 2028-2034, contre 65 Md€ pour la PAC actuelle la France accuserait ainsi une baisse de 20 % du budget : alors que les céréaliers français ont vu leurs aides PAC divisées par deux ces 20 dernières années et que leurs revenus sont aujourd’hui négatifs pour la troisième année consécutive, l’AGPB fustige une proposition irresponsable.

Le président des Céréaliers de France alerte : « La souveraineté et la sécurité alimentaire en France et en Europe ne resteront que des concepts vides si l’on ne s’en donne pas les moyens ! ».  Un cri d’alarme qui devrait prendre de l’ampleur dans la perspective de mobilisation agricole du 26 septembre lancée par la FNSEA .