journée mondiale du climat : les céréales à l'épreuve du temps

Le 8 décembre était organisée la Journée Mondiale du Climat, crée à l’initiative de plusieurs ONG. Une occasion de revenir sur le rôle majeur de l’agriculture et notamment la production végétale dans l’atténuation du changement climatique. Effectivement, et c’est un cas atypique : les végétaux photosynthétiques ont la capacité d’absorber le CO2, contributeur important à l’effet de serre et au réchauffement climatique consécutif.

A l’inverse des activités industrielles, les céréales captent du CO2, bien plus même qu’elles n’en émettent. C’est le phénomène de « pompe à carbone ». En France, les calculs indiquent que les 14Mha de grandes cultures pompent annuellement dans l’atmosphère 290 Mt équivalent CO2 (Mteq CO2). Dans le même intervalle de temps, seules 40 Mteq CO2 sont émises du fait des rejets liés à la fertilisation, la consommation de carburants et, indirectement, de la fabrication des produits et matériels utilisés par les exploitants.

On parle de solde net de 250 Mteq CO2, Un avantage considérable puisque cette capacité de pomper le carbone atmosphérique est deux fois plus importante que celle de nos forêts.

L’augmentation des rendements accélère le fonctionnement de la pompe à carbone

Le carbone des sols est renouvelé sans cesse. Son stockage durable est fonction de la quantité de biomasse organique restituée dans les sols (résidus de culture et système racinaire). On appelle ce phénomène l’effet « puits de carbone ». En fait, plus le rendement augmente, plus la pompe est efficace. L’effet pompe à carbone est plus que doublé entre un blé à rendement de 7,7T/ha et un rendement (mondial) à 3T/ha.

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