L’AGPB au Colloque Orges de brasserie à Strasbourg

Près de 200 acteurs européens de la filière Orge-Malt-Bière, réunis le 26 avril à Strasbourg, ont débattu des atouts et des perspectives pour conserver le dynamisme d’une filière organisée et qui doit poursuivre son travail d’anticipation face aux nombreux défis qu’elle affronte, que ce soit au niveau économique ou sociologique.

Si depuis 50 ans la France est le premier exportateur mondial de malt, elle doit ce succès au dynamisme de la filière orge brassicole/malt/bière. Chaque acteur a su s’adapter et innover pour rester compétitif sur le marché mondial. Aujourd’hui la compétition est très rude. Les producteurs misent sur les avancées scientifiques pour améliorer la régularité de la production et améliorer la qualité.

En 2017, la consommation de bière en France a progressé de 2,1%. Elle s’élève à 32 l/an/habitant. Cette reprise s’explique par une bonne image de la bière. L’offre est de plus en plus variée : 5 000 marques différentes sont proposées par les 1200 brasseries ! La gamme est large, la bière bio décolle, le conditionnement innove, et la population des Millennials est séduite. Il s'agit de la génération née après 1982, ceux qui ont 18-35 ans aujourd'hui et qui représenteront en 2020 la moitié de la population active.

Cette filière est un exemple d’intégration de l’innovation au quotidien et a su analyser puis intégrer les nouveaux modes de consommation de notre société moderne, comme elle tente de comprendre actuellement les nouvelles évolutions qui pourraient encore venir des Etats Unis… Pour autant, ce n’est pas sur le seul marché intérieur que se joue l’avenir de la production d’orges brassicoles et de malt. Chaque année, environ 4 millions de tonnes d’orges brassicoles sont produites en France. 90% sont exportés, soit sous forme de grain (notamment vers la Chine, premier producteur mondial de bière), soit sous forme de malt (en grande partie vers les pays européens), la France étant le premier exportateur de malt depuis 1967. Le tableau est flatteur mais la bataille de la compétitivité fait rage, notamment avec les producteurs d’Australie (premier exportateur mondial d’orges brassicoles devant la France) ou d’Argentine, pour approvisionner les malteries chinoises, entre autres.

Certaines réponses dans la course à la compétitivité sont à trouver du côté de la recherche. Par exemple, des travaux se poursuivent pour améliorer la tolérance des variétés d’orges aux maladies et à la sécheresse et conserver l'atout français de la régularité de la production. C’est pour ces raisons qu’ARVALIS - Institut du végétal, Malteurs de France et Brasseurs de France ont annoncé le 26 avril 2018, lors du colloque de Strasbourg, leur volonté de poursuivre leurs réflexions autour d’une plateforme de recherche-développement, pour mieux coordonner les programmes de recherche, pour trouver plus rapidement de nouveaux moyens d’améliorer la compétitivité et la durabilité de la filière en misant sur la qualité. Tous les participants ont pu apprécier les perspectives encourageantes pour cette filière, qui incitent l’ensemble des acteurs de la filière Orge-Malt-Bière à poursuivre leur collaboration dans la recherche des meilleures solutions pour développer une production compétitive et de qualité au travers d’une logique d’agro-écologie pour une production agricole performante.

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