LA LOGISTIQUE UN LEVIER ESSENTIEL POUR L’AGRICULTURE

Etats généraux, Consultations, Assises, Grenelle, la concertation publique est au cœur des préoccupations du gouvernement. C’est avant tout une organisation qui génère des propositions et matérialise des idées, d’où l’intérêt pour nos filières agricoles de développer les nôtres, face à une armada de détracteurs se revendiquant de la société civile.

Le premier chantier des Etats généraux de l’alimentation, concentré sur le partage de la valeur, se termine. La filière céréalière y a largement contribué, apportant son point de vue, ses solutions, ses propositions opérationnelles. Le Président de la République s’exprimera le 11 octobre prochain pour faire un point d’étape et fixer le cadre du 2ème chantier sur la thématique « l’alimentation saine, sûre et durable ».

Simultanément, les Assises nationales de la mobilité, lancées en septembre par Elisabeth Borne, ministre des transports, ambitionnent de préparer la Loi d'orientation des mobilités, qui sera présentée au 1er semestre 2018. Elles visent à identifier les besoins et les attentes prioritaires des citoyens autour de la mobilité. L’activité de fret pour les entreprises fait partie également des débats.

Au regard des enjeux stratégiques liés à ce sujet « logistique » pour la filière céréalière, et de la volonté du gouvernement d’investir 5 milliards d’€ pour l’agriculture, plusieurs propositions ont été formulées à la fois dans les Assises de la mobilité et des Etats généraux de l’alimentation :

  • Mieux gérer la saisonnalité et les aléas de la production, par le développement des capacités de stockage des grains par les agriculteurs et les collecteurs ou le développement de méthodes alternatives de lutte contre les insectes de stockage.
  • Accéder à tous les marchés, par l’augmentation de la capacité de transport par voie fluviale (canal à grand gabarit Seine Nord Europe, axe Bray-Nogent, Rhône-Sète…), et la modernisation des ports de chargement (port en eaux profondes Dunkerque), rénover certaines lignes critiques mais essentielles de fret ferroviaire,
  • Mieux segmenter l’offre, par le développement de la capacité d’alottement des collecteurs,
  • Diminuer les coûts et obtenir des prix plus rémunérateurs à la production, par le développement de la voie d’eau, du fret ferroviaire et de la modernisation de la logistique portuaire. Ce sont des gains qui peuvent aller jusque 10 €/t.

Petits ou grands, ces dossiers essentiels sont de véritables leviers de compétitivité au service de l’agriculture dans son ensemble. Les acteurs de la filière regroupés au sein d’Intercéréales s’emploient à formuler ses propositions aux pouvoirs publics.

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