Les agriculteurs expriment les feux de leur colère

La volonté du gouvernement de légiférer sur la relation entre les agriculteurs et leurs riverains a mis le feu aux poudres ! Déjà exaspérés par les attaques dont ils font preuve depuis des mois, les agriculteurs ne supportent plus que leur professionnalisme et leur identité même soient bafoués de la sorte sous prétexte écologique ou électoraliste. La conjonction de la situation économique et de cet agribashing permanent leur est devenu insupportable. « Les feux de la colère » sont déclenchés.

 

De nombreuses actions syndicales sont menées actuellement partout en France pour s’élever contre les pouvoirs publics et leur proposition de légiférer sur des zones de non-traitement et des obligations d’information préalables des riverains, ainsi que la multiplication des arrêtés des maires. Dans le climat d’agribashing entretenu par la sphère médiatique, l’exaspération est très forte et les récentes agressions et incendies volontaires sur des exploitations n’ont fait que l’accentuer.

 

Eric Thirouin, Président des céréaliers français, a appelé à se joindre à l’action syndicale du réseau FNSEA, JA, AS, auquel s’est joint le réseau économique Coop de France, et FNA. « Notre seule solution est-elle de passer dans le camp de la désobéissance civile ? » s’est exprimé Eric Thirouin dans une tribune diffuée la semaine dernière.

 

Il s’est rendu notamment ce 26 septembre à Toulouse, pour échanger avec les agriculteurs du département les assurer de la solidarité et de la détermination de l’AGPB à affronter cette crise. Le Président de l’AGPB a salué la réactivité forte des organisations syndicales, qui ont décidé d’organiser sur tout l’automne, des actions complémentaires, sur le thème « N’importons pas l’alimentation que nous ne voulons pas !». Ces actions ayant pour objet de sensibiliser sur l’origine des produits et le désarroi dans lequel le monde agricole est. Comment peut-on imposer des règles de production drastiques au détriment de la compétitivité des filières qui n’ont rien à voir avec celles des produits importés par la France pour nourrir les français ?

 

L’AGPB s’oppose notamment fermement à l’obligation de prévenir ses voisins au préalable de tout traitement et à la fixation même de distances des zones de non-traitement de manière transversale alors que l’on doit s’appuyer sur les réalité locale dans le cadre des chartes riverains. L’AGPB soutient les actions syndicales qui ont lieu actuellement et qui s’organisent contre la mise en place de ces principes inouïs. L’Etat a déclenché et provoque la peur là où les relations entre riverains se passaient globalement bien.

 

Au-delà de l’action syndicale, La réponse à la consultation publique lancée par les Ministres de la transition écologique et solidaire, des solidarités et de la santé et de l’Agriculture et de l’Alimentation, du 9 septembre jusqu’au 1er octobre est primordiale. Elle se termine donc dans quelques jours et il est plus qu’urgent d’y répondre. Rapprochez-vous de vos réseaux respectifs pour participer à la consultation publique. Plusieurs milliers de réponses ont déjà été formulées, le monde agricole ne peut pas être en reste.

 

Le temps de l’action syndicale et celui de l’action politique doivent aller de pair.