LES CEREALIERS DEMANDENT LES MOYENS D'ETRE LIBRES D'ENTREPRENDRE

Suites de la manifestation agricole nationale du 3 septembre à Paris, prise en compte des performances grandes cultures dans le cadre de la COP21 début décembre, l'AGPB a reprécisé ses positions sur ces sujets le 17 novembre en Conseil d'administration et devant la presse.

En ce jour de deuil national, les pensées des céréaliers, comme celles de tous les français, vont d'abord aux victimes des actes barbares perpétrés sur notre territoire, à leurs familles et à leurs proches. Ils tiennent à marquer leur attachement et leur confiance dans les valeurs de la République, dans ses Institutions et dans les décisions qu'adopteront ses dirigeants face à de tels évènements.

Le Conseil d'Administration de l'AGPB du 17 novembre se penche sur des enjeux importants qui, tous, renvoient à une même volonté : être libres d'entreprendre et pouvoir saisir les opportunités qui s'offrent à la France dans un secteur, les céréales, qui contribue à relever le défi alimentaire et à œuvrer pour la paix en exportant 50% de sa production vers les pays du sud de la Méditerranée.

1) Suites de la manifestation nationale du 3 septembre

Au-delà des mesures d'urgence auxquelles les céréaliers en difficulté auront accès, l'AGPB attend du Gouvernement la concrétisation de ses annonces en faveur d'un traitement plus approprié des risques économiques et climatiques. Elle compte en particulier sur l'adoption en loi de Finances rectificative de dispositions assurant un accès facilité à la déduction pour aléas (DPA).

S'agissant du moratoire sur les normes, les céréaliers veulent une nouvelle gouvernance qui garantisse la mise en place de mesures véritablement opérationnelles. Ils estiment que FranceAgriMer pourrait contribuer utilement à cette nouvelle gouvernance. Ils dénoncent à nouveau le contre-exemple que constitue en la matière la publication du plan Ecophyto 2 début novembre.

2) COP 21

A propos des discussions qui vont s'ouvrir dans le cadre de la COP21, l'AGPB tient à affirmer le rôle central des céréales et, plus généralement, des grandes cultures. Ces productions performantes constituent une fabuleuse pompe à carbone qui capte 290 Mt de CO2 par an, 7 fois plus qu'il en est émis pour cultiver. L'AGPB affirme sa détermination à réduire par l'innovation ces émissions sans que cela porte atteinte à l'ambition de production du secteur ni à sa compétitivité.

"Dans les moments qu'il traverse, notre pays doit valoriser et mettre en avant ses atouts. Les céréales constituent une chance pour la France. Les producteurs doivent en tout premier lieu être libres d'entreprendre pour Produire plus et Produire mieux", a déclaré Philippe PINTA, Président de l'AGPB.