Blé dur : la contractualisation érigée en priorité de la filière

La filière du blé dur a érigé le 3 février la contractualisation en priorité pour asseoir un plan de relance pour une production à la peine cette année. « Trouvons les moyens ensemble de régulariser la production », a déclaré Jean-François Gleizes, président du comité de pilotage, lors d'un colloque d'Arvalis. « Deux sujets prioritaires » sont lancés en 2017, a-t-il expliqué : « un travail sur les rapports dans la filière, la contractualisation, et la sélection » variétale. L'ambition de doubler la production de blé dur en dix ans a été réaffirmée. Pour 2016-17, les surfaces sont tombées à 362 000 ha, en retrait de 2,1 % après deux années de forte hausse, selon les derniers chiffres d'Agreste. Le plan de relance doit être l'occasion de « se mettre autour d'une table » en vue d'établir « un prix gagnant/gagnant pour l'ensemble de la filière », a lancé Christophe Vinet (Cavac), proposant de sécuriser ainsi 30 % de la production. Une idée mal reçue par des industriels et négociants invités au colloque. Pour Jean-François Mas (Panzani), le danger est « qu'on ne soit plus compétitif ». Jean-Philippe Everling (Transgrain France) a renvoyé la balle aux producteurs : « la meilleure façon de réduire la volatilité est que l'amont alimente le marché en continu ».

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