Blé dur: pas de «rupture», ni de «spéculation», assure Intercéréales

Après que les semouliers (CFSI) et les fabricants de pâtes (Cifpaf) avaient alerté mi-août sur un risque de ne pas pouvoir «alimenter le marché mondial» en blé dur, compte tenu de la faible récolte engrangée cet été, l'interprofession française des céréales (Intercéréales) s'est engagée, auprès du ministre de l'Agriculture, «à éviter toute rupture d'approvisionnement». Réunie rue de Varenne le 1er septembre, la filière céréalière a par ailleurs affirmé, dans un communiqué paru le 2 septembre, «que le marché du blé dur, marché de gré à gré, n'est soumis à aucune spéculation et que le prix dépend uniquement des récoltes et des stocks disponibles». Une déclaration qui fait écho à celle, il y a quelques jours, de Michel-Edouard Leclerc qui dénonçait une «spéculation sur un manque de disponibilité du blé et du maïs» et rapportait des demandes de hausses de 23% sur les pâtes. L'interprofession met également en avant que les producteurs de blé dur déplorent des «difficultés spécifiques à cette culture», des «impasses culturales», mais également «l'impossibilité (...) de se rémunérer justement.» En témoigne «l'effondrement» des surfaces en France (-50% entre 2010 et 2020).