Phytos: vente ou conseil, une tendance se dessine chez les distributeurs

Un an après la publication de la loi Egalim, une tendance se dessine dans le négoce entre conseil ou vente de phytos, alors que les textes d’application restent en attente concernant cette séparation des deux activités. «Le cœur des troupes va plutôt garder la vente de phytos, annonce Didier Nedelec, délégué général de la FNA (négoce agricole) dans notre hebdomadaire à paraître . A l’origine, on pensait que ce serait le conseil.» Si des entreprises de négoce n’ont pas encore choisi entre les deux activités, attendant les textes d’application de la loi Egalim, la balance penche d’un côté, d’après lui: «L’essentiel ira vers la commercialisation: cela représente une part significative de leur résultat, beaucoup d’investissements Seveso. Il en va de la survie de l’entreprise.» Chez Coop de France, on affirme que les coopératives restent «dans l’attente de précisions » concernant les derniers textes sur la séparation de la vente et du conseil: «Les décisions ne sont pas prises», selon la directrice de Coop de France Métiers du grain Anne-Laure Paumier. Par rapport à la FNA, le son de cloche est donc différent. Car, en matière de conseil, «la relation coopérative-adhérent est très forte» comparée à celle de fournisseur-client dans le négoce, considère la syndicaliste.