Inquiétude et incompréhension des producteurs de céréales

Communiqué de presse AGPB

du 14 septembre 2017

Réunis en Conseil d’administration, les administrateurs de l’AGPB ont unanimement fait part de leur profonde inquiétude quant à la situation financière des exploitations et à leur incompréhension totale concernant les récentes annonces sur le glyphosate.

Paris, le 14 septembre 2017

« L’agriculture est un secteur économique à part entière contribuant à la prospérité et au rayonnement de notre pays. Il serait temps que le gouvernement en prenne conscience et qu’il prenne les décisions appropriées au regard de la situation des producteurs »  déclare Philippe Pinta, président de l’AGPB.

En effet, la moisson 2017, au bilan contrasté, cache des situations très hétérogènes notamment dans les zones intermédiaires qui doivent affronter une énième mauvaise récolte. Parallèlement, les prix de marché, notamment en raison d’une très bonne récolte dans les pays de la Mer noire, sont extrêmement bas et ne permettent pas de couvrir les coûts de production des agriculteurs. Cette situation qui fait suite à plusieurs mauvaises années, va encore dégrader la situation économique de nombreuses exploitations déjà très fragilisées.

Aussi, le Conseil d’administration de l’AGPB a décidé de demander au ministère de maintenir le dispositif d’urgence mis en place suite à la crise de 2016 et de prévoir la mobilisation des différents dispositifs d’accompagnement qui s’avèreront nécessaires.

Eu égard à la situation actuelle, les administrateurs ont aussi fait état de leur totale incompréhension quant à la décision du gouvernement de s’opposer au renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché du glyphosate. Cette décision est annoncée sans aucune concertation, sans fondement scientifique. Elle est en contradiction avec les orientations promouvant une transition agroécologique et dont le coût pour les seules grandes cultures est estimé à 1 milliard d’euros par an. Elle est proprement inacceptable.

Dans ce contexte, il paraît légitime de se demander comment le gouvernement compte conduire sereinement des Etats généraux de l’alimentation dont l’ambition est de redonner des perspectives aux agriculteurs et de renforcer la confiance entre les producteurs et les consommateurs.