Paris, le 25 juin 2025 – À partir du 1er juillet 2025, de nouveaux droits de douane frapperont les engrais azotés russes et biélorusses. Pour l’AGPB, cette décision, bien que guidée par des enjeux géopolitiques, risque de faire exploser les charges des producteurs de grandes cultures, déjà sous pression. Depuis l’annonce, les prix des engrais ont déjà augmenté de plus de 10 %, et pourraient bondir de 40 €/t. Ces hausses menacent directement la compétitivité des exploitations céréalières françaises.
L’AGPB appelle à des mesures urgentes et propose des solutions concrètes :
• Suppression immédiate des droits de douane sur les engrais provenant de pays tiers, pour permettre une diversification des approvisionnements. • Activation rapide des mesures de sauvegarde promises par la Commission européenne.
• Déploiement d’une stratégie européenne de souveraineté agricole, en reconnaissant le rôle stratégique des céréales.
• Cohérence dans les politiques européennes, incluant les enjeux environnementaux, énergétiques et commerciaux (cadmium, taxation anti-dumping, mécanisme carbone aux frontières…).
Dans un contexte de tension sur les marchés et de dépendance énergétique persistante, l’AGPB rappelle que les engrais représentent la première charge opérationnelle des exploitations de grandes cultures.
L’AGPB lance une enquête nationale auprès des agriculteurs
Afin de porter des arguments concrets et chiffrés auprès des pouvoirs publics, l’AGPB lance une enquête auprès des agriculteurs. L’objectif est de documenter précisément l’impact des hausses de prix et des politiques commerciales européennes sur les exploitations agricoles.
Tous les agriculteurs sont invités à participer en répondant à un court questionnaire accessible via un QR code
Pour Cédric Benoist, Secrétaire Général Adjoint de l’AGPB, Président du groupe de travail Céréales du COPA-COGECA, Membre de l’Observatoire européen du prix des engrais : « Pour peser dans les décisions à Paris comme à Bruxelles, nous avons besoin de la voix des agriculteurs. Sans données de terrain, pas d’action politique efficace. Nous comptons sur chaque agriculteur pour faire entendre sa réalité.»