Le Parlement européen et le Conseil entament concrètement depuis mars leur analyse du projet de directive sur la promotion des énergies renouvelables après 2020 proposée par la Commission le 30 novembre 2016.
Dans ce contexte, les filières biocarburants françaises et européennes sont fortement mobilisées pour défendre des objectifs ambitieux d’énergies renouvelables dans les transports et le rôle des biocarburants conventionnels. S’appuyant sur un positionnement commun européen, les organisations professionnelles accentuent leurs actions et multiplient les contacts. Ainsi, la CEPM et CGB/AGPM/AGPB ont rencontré les 20 & 21 mars les responsables énergies des représentations permanentes roumaine, irlandaise et française, et au Parlement, la rapporteur de la Commission agricole et des représentants hongrois et bulgare. Les interlocuteurs ont montré une bonne écoute sur les enjeux européens et l’éclairage apporté sur la situation française dans cette phase d’évaluation des textes, notamment sur le plafond de 7%. Il ressort des premiers rendez vous un enjeu de calendrier entre la Commission qui souhaite aboutir fin 2017 et le Conseil qui juge ce délai irréaliste.
Le Parlement pourrait avoir une position plutôt opposée aux biocarburants conventionnels du fait d’une sensibilité environnementale croissante dans tous les partis politiques européens. Les actions de sensibilisation sur les enjeux et conséquences de la suppression de ces biocarburants sont donc indispensables. Elle va se poursuivre en mars et avril avec l’objectif de susciter un consensus sur les propositions de la filière française.