Cette semaine a vu aboutir les discussions sur la réforme de la PAC au niveau du parlement et du conseil, faisant suite à l’adoption d’un budget consolidé au mois de juillet dernier.
Les deux instances ont fait évoluer la proposition initiale de la commission vers moins de subsidiarité et ont clairement affichée leur volonté d’aller vers une agriculture doublement performante en terme économique et environnemental
Si l ’orientation d’une PAC construite autour d’un Plan stratégique National PSN est adoptée, l’architecture générale en deux piliers et les principaux outils sont conservés avec des limites plus claires qui permettent de réduire les risques de renationalisation de la PA, point que l’AGPB a combattu depuis la publication de la proposition de Phil Hogan. Un nouvel outil va avoir une place importante dans la prise en compte de l’environnement et du changement climatique l’Ecoscheme qui devient obligatoire à hauteur de 20 % du premier pilier pour les ministres de l’agriculture des 27 états membres, et de 30% pour le parlement. Si le niveau d’exigence reste encore flou, le parlement en a précisé les domaines d’action : séquestration du carbone, la réduction de l’usage des intrants, l’agroécologie ou encore l’agriculture de précision.
Il reste maintenant à faire des choix au niveau français et les céréaliers ont à cœur de faire reconnaitre la détérioration de leur situation, en partie liée aux choix de redistribution des aides retenus lors de la dernière réforme de la PAC avec une attention particulière aux zones intermédiaires. Nous sommes en faveur d’une transition agroécologique économiquement viable intégrant l’impératif de compétitivité et de distorsion de concurrence. Nous défendons notre vision stratégique pour faire reconnaitre l’équivalence de la certification environnementale de niveau deux portant sur la maitrise des intrants et la défense de biodiversité pour accéder au nouvel Eco schème. Une priorité doit être donnée aux paiements découplés forts, à l’accès aux aides du deuxième pilier pour accompagner les investissements et à la mise en place d’un outil d’assurance climatique efficace tel que le prévoit l’application de l’omnibus avec la réduction à 20% de la franchise.