Demain s’ouvre le Salon International de l’Agriculture, Porte de Versailles à Paris. Un moment essentiel pour l’agriculture française. À cette occasion, la filière céréalière regroupant les producteurs, les collecteurs et la 1ère transformation seront présents sur le hall 2.2 de la porte de Versailles.
Ce rendez-vous incontournable de l’agriculture attire toujours plus de public chaque année. Au-delà de la présentation des régions, des races ou des marques, c’est un espace de rencontres majeur pour nos filières. Une occasion de montrer l’excellence française en matière de céréales, mais aussi de porter nos revendications au plus haut de l’exécutif.
TRANSITION JUSTE ET RESPONSABLE
Comme chaque année, les présidents des représentants des producteurs, Eric Thirouin et Daniel Peyraube auront l’occasion de recevoir tour à tour le Président de la République, Emmanuel Macron, et d’autres personnalités d’obédience politique différente. Ces derniers mois ont été particulièrement tendus dans le monde des grandes cultures : ZNT, agribashing, glyphosate, PAC, transition écologique et énergétique…. Des sujets bien entendu au programme des rencontres. Un document de synthèse portant les priorités pour la filière céréalière sera d’ailleurs délivré durant toute la semaine aux personnalités politiques.
Au cœur de leurs préoccupations, les céréaliers réaffirmeront leur ambition d’un réel accompagnement de la transition agro écologique que la société appelle de ses vœux. Ils rappelleront qu’elle ne pourra pas se faire « au rythme d’un claquement de doigt ou à coup de tweets ». L’accumulation de charges de contraintes, et d’interdictions ne sont pas compatibles avec une transition juste et responsable.
Est-ce l’approche du SIA ou une légère inflexion dans le discours du Président de la République sur le sujet ? Il s’est, en effet, exprimé dans la presse quotidienne régionale ce 20 février : «Il faut à la fois protéger les agriculteurs contre les stigmatisations dont ils sont l'objet et réussir la transformation du modèle agricole». Il poursuit en affirmant pour la première fois que l'objectif d'une interdiction du glyphosate en 2021 «ne sera pas tenable sur la totalité des exploitations».
« Les défis de l’agriculture n’ont jamais été aussi nombreux : évolution du climat, défi alimentaire mondial, résilience face aux aléas climatiques et économiques, sans oublier la transition écologique et énergétique. Les producteurs de céréales disposent de nombreux atouts pour relever ces défis mais, pour ce faire, ils ont aussi besoin de mesures d’accompagnement justes et adaptées et d’une trajectoire claire et réaliste. » selon Eric Thirouin
Les céréaliers se sont engagés publiquement à faire reconnaitre leurs savoirs faire par un dispositif de certification environnementale de type Haute Valeur Environnementale qui est la référence en matière de pratiques environnementales vertueuses et unanimement reconnue lors des Etats Généraux de l’Alimentation. Cette évolution majeure poursuit cet objectif de transition agroécologique juste et responsable.