Le Syndicat National des Producteurs d’Alcool Agricole, SNPAA a tenu son assemblée générale le 10 mars dernier. Arnaud Rondeau, Président de la Commission Bioressources - Bioéconomie AGPM AGPB, était présent.
Pour 2015- 2016, le SNPAA a annoncé une production française de bioéthanol en légère baisse à 17,6 Mhl. Les volumes issus de céréales sont stables et représentent 49% du total. L’usage biocarburant représente environ 66% de la consommation avec une perspective de croissance en lien avec la hausse du taux d’incorporation et de la consommation d’essence. Cela est renforcé par le développement continu du E10, qui devient ce printemps la 1ère essence consommée en France devant le SP95 et le SP98. L’AGPB et l’AGPM ont œuvré avec la CGB et le SNPAA pour obtenir ces résultats qui contribue à diversifier les marchés céréaliers et à renforcer la contribution positive de la bioéconomie céréalière pour l’alimentation et le climat.
Bruno Hot, Président du SNPAA, est revenu sur les réussites de l’année 2016 porteuses de perspectives positives pour la consommation future de bioéthanol. Il a notamment cité :
- le passage à 7,5% d’incorporation en 2017,
- la récupération de la TVA essence pour les entreprises,
- l’arrivée du ED95 pour les bus & camions.
Cette satisfaction est malgré tout tempérée par la lente propension des consommateurs à migrer vers des essences plus riches en bioéthanol.
Par ailleurs, le SNPAA est préoccupé par le projet de la Commission européenne de supprimer progressivement les biocarburants de 1ère génération après 2020. Emmanuel Despleschin, Secrétaire général d’Epure, le syndicat des producteurs d’alcool européen, a présenté les enjeux et les conséquences pour le climat et les productions agricoles. En la matière, les filières biocarburants font front commun.
Bruno Hot a conclu cette rencontre en rappelant le rôle incontournable du bioéthanol pour verdir les essences et contribuer à développer la bioéconomie. La décarbonatation des transports passe par un minimum de 15% de d’énergies renouvelables dans les transports en 2030 par Etat membre dont au moins 7% de biocarburants de 1ère génération.