Suite aux propos du Commissaire européen à l’Agriculture dans la presse ces dernières semaines, Jean François Isambert, Secrétaire Général de l’AGPB, a tenu à rencontrer le cabinet de Phil Hogan à Bruxelles. Reçu par Tom Tynan, en charge du développement rural et des marchés agricoles au sein du Cabinet, Jean François Isambert a présenté l’ampleur de la catastrophe vécue par les céréaliers français lors de cette moisson 2016, confirmant la détresse dans laquelle se trouvent les céréaliers notamment des zones intermédiaires.

Jean François Isambert a réclamé que l’Union Européenne prenne la pleine conscience de la situation exceptionnelle vécue par plusieurs de ses Etats membres comme l’Irlande, la Belgique, la France ou l’Allemagne. Les conséquences économiques et humaines sont dramatiques, car avec l’effet des chutes de volumes et des déclassements liés à la qualité, les céréaliers français vont perdre cette année 5,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Les trois quarts de producteurs afficheront de plus un revenu négatif.

« Un grand nombre se trouve à court de trésorerie et ne peuvent assumer leurs annuités d’emprunts et les coûts d’intrants pour relancer la campagne 2017. » a t-il affirmé.

Une véritable aide européenne s’impose pour passer le cap de cette campagne complexe à gérer en termes de trésorerie. Et cette demande doit être portée par la France à Bruxelles, c’est tout le sens de la proposition du Plan d’urgence Céréales 2016.

L’Agriculture européenne, ciment de l’Union, mérite une véritable orientation stratégique pour les années à venir. La Politique Agricole de l’Union doit être résolument Commune, pour éviter les distorsions de concurrence entre Etats Membres et être plus forte sur la scène internationale, notamment dans les négociations d’accords de libre-échange.

Pour finir, Jean François Isambert a invité le Commissaire européen Phil Hogan à rencontrer les producteurs en difficulté des zones intermédiaires françaises à l’occasion de ses déplacements prévus dans le pays.