S'ils ne sont que globaux pour 2015, les chiffres du revenu agricole publiés ce jour illustrent bien pour 2014 combien la situation était déjà dégradée en céréales et oléoprotéagineux. Une situation qui a encore empiré cette année, affirme pour sa part ORAMA. (communiqué ORAMA du 15/12/2015).
Les Comptes de l'Agriculture publiés ce jour font apparaître pour 2015 un revenu prévisionnel global à la hausse alors que dans tous les secteurs, la tendance est à la baisse. Incompréhensible !
En ce qui concerne les producteurs spécialisés en céréales et oléoprotéagineux, les travaux d'ORAMA ne laissent pas de place au doute : pour la troisième année consécutive, leur revenu moyen sera au bas de l'échelle, plus encore qu'en 2013 et 2014 puisqu'il avoisinera zéro après impôts et cotisations sociales. Même si les volumes récoltés ont progressé en céréales à paille, les prix, eux, sont en net recul. Et les autres cultures cumulent baisses de rendement -notamment en maïs- et prix déprimés.
Cette situation ne peut plus être ignorée par les Pouvoirs publics. La Commission des Comptes de l'Agriculture l'a très clairement précisé aujourd'hui, le revenu moyen en céréales et oléoprotéagineux en 2014 occupait l'avant-dernier rang avant celui de l'élevage porcin. Et surtout, 28 % des exploitants étaient dans le rouge.
« Le Gouvernement doit ouvrir les yeux sur la situation des grandes cultures. S'il veut éviter une autre crise sectorielle, il doit cesser d'agir comme si les producteurs de céréales et d'oléoprotéagineux pouvaient tout supporter, discriminations dans le cadre de la PAC, contraintes environnementales injustifiées et atermoiements face à la volatilité des prix et à la baisse des revenus » a déclaré Philippe PINTA, président d'ORAMA.