Depuis plusieurs années notre secteur céréalier souffre. Nous traversons une des crises les plus graves de notre histoire : Accidents climatiques à répétition, hausse des charges, concurrence accrue, prix de marchés historiquement bas, surrèglementation environnementale. Mais qui a vraiment conscience de cette réalité, tant les clichés sur les céréaliers sont ancrés dans les esprits. Les résultats économiques des exploitations céréalières sont quasi nuls depuis 2013. Ce n’est plus tenable !
Sans compter que depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement d’Edouard Philippe, celui-ci a certes été au travail, mais, malheureusement, les mesures prises en agriculture, jusqu’à présent, ont été défavorables et pénalisantes pour la filière :
- Le transfert supplémentaire des aides du 1er pilier vers le 2nd en pleine moisson pour combler les trous budgétaires de l’ICHN et des aides bio,
- Le maintien à 10% du paiement redistributif,
- Le retour en arrière sur les cotisations MSA
- La cacophonie sur le glyphosate.
Les céréaliers sont dans l’incompréhension et le désarroi le plus complet. Pourquoi adopter des mesures qui vont à rebours des impératifs de compétitivité des producteurs ?
Pourtant en tant que chefs d’entreprises, responsables et tournés vers l'avenir nous pensons qu’il est possible changer de paradigme, de reconquérir des parts de marché en France et à l’étranger, de gagner des points de compétitivité sur toute la filière et de redonner des perspectives aux céréaliers qui en ont bien besoin. Une feuille de route a été définie lors du Congrès des céréaliers de Dijon 2018 et au travers du Plan de transformation de la filière céréalière.
Lors du Salon International de l'agriculture de Paris dés samedi, les céréaliers seront porteurs de ces messages et feront des propositions opérationelles pour l'avenir de la filière. Vous pouvez visualiser les 4 messages clefs ci dessous:
- La France a la responsabilité de participer au défi alimentaire mondial
- la situation économique est dégradée depuis 5 ans
- Aides PAC aux céréaliers: la France décroche dans l'Union Européenne
- Oui à une logique de solutions et halte aux interdictions.