Depuis plusieurs jours, nous assistons à une surenchère de la part de certains maires, avec l’instauration d’une interdiction d’épandage de produits phytosanitaires autour des zones d’habitation qui sous couvert de la protection sanitaire absolue de la population, cache une véritable course à l’échalote pour les élections municipales. On a dit 3m, puis 5m, 50m, 100m, 150m, il faut toujours plus et cela sans prendre en compte l’impact économique sur les filières.
Ces mesures occasionneraient d’énormes pertes de surfaces productives, notamment dans les zones périurbaines, déjà menacées par l’artificialisation des terres. Selon les départements ce sont 15 à 20% des terres cultivables qui seraient de fait retirées de la production, situation qui mettrait en difficulté, toute l’économie agricole de nos régions.
Dans un tel contexte, le dialogue est la clé de voute pour ramener de la sérénité et pour renforcer la compréhension réciproque des agriculteurs et de leurs riverains. C’est pourquoi, l’AGPB avec la FNSEA encouragent le déploiement de la fiche « Charte de bon voisinage » du Contrat de solutions, pour formaliser de manière concrète l’engagement de bonnes pratiques des utilisateurs par exemple : utiliser du matériel limitant la dérive (buses antidérives…), adapter les horaires de traitement, prise en compte du sens du vent…
Face à l’ineptie de cette mesure et la brutalité de son impact sur la vie économique de nos territoires, il est impératif de tout faire pour restaurer un climat apaisé, autour de la question des produits phyto et prouver que l’écoute, reste un des fondements de notre société.
La mobilisation de chacun d’entre nous est essentielle pour décliner sur le territoire cette « Charte ». Aussi, un maximum de départements doit s’engager dans cette démarche qui prouvera ainsi la volonté de tous les acteurs du monde rural à maintenir les conditions d’un dialogue constructif et durable.