A l’issue des débats en juin 2016 sur le renouvellement l'autorisation de la matière active glyphosate, aucune majorité qualifiée au niveau européen n’avait été trouvée : 21 oui soit 55%, 6 abstentions dont la France, soit 45% et 1 refus.
In extremis la Commission européenne a décidé de repousser l’expiration de l’homologation du glyphosate à la fin d’année 2017, en attendant l’évaluation de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Cet organe est la seule instance officielle qui puisse réellement contraindre l’avenir de l’utilisation du glyphosate.
Lors d’une conférence organisée cette semaine à Helsinki, l’ECHA a présenté les résultats de ses travaux sur la classification de la matière active. D’après le comité d’évaluation des risques de l’Agence, qui a évalué l’ensemble des données scientifiques disponibles sur la molécule, le glyphosate ne peut pas être classé cancérigène, mutagène ou reprotoxique (CMR).
Les conclusions de l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) et de l’ECHA confirment donc l’avis des autorités françaises compétentes, en l’occurrence l’ANSES (Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale). En février 2016, l’ANSES a en effet confirmé que le glyphosate n’était pas un cancérogène probable et qu’il était « peu probable que le glyphosate ait un effet potentiel sur la perturbation endocrinienne ».
L’AGPB avec le soutien d’ARVALIS Institut du Végétal a préparé des éléments techniques supplémentaires sur les conséquences économiques pour les grandes cultures d’un retrait éventuel du glyphosate. L’AGPB juge incompréhensible l’attitude de la Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, qui s’obstine à contredire le caractère non cancérigène du glyphosate en dépit de tous les éléments apportés au dossier par les autorités compétentes françaises et européennes.