Le Maroc, un client de plus en plus présent
Le Maroc est un gros consommateur de blé dur, à la fois pour la fabrication de couscous mais aussi pour la réalisation de pain et pâtisseries. Bien que le Royaume produise cette céréale, il ne la collecte que très peu. La production locale est autoconsommée par les ménages pour la fabrication du pain maison. Les industriels marocains importent donc chaque année, indépendamment de la production, entre 600 et 800 milles tonnes, ce qui fait du Maroc le 3ème importateur mondial. C’est un pays très friand des meilleurs blés dur canadiens (CWAD 1 et 2), origine qui peut, certaines campagnes, représenter 100% de l’approvisionnement.
Cependant, le Maroc s’ouvre à d’autres origines, notamment lorsque les blés canadiens font défaut en qualité ou en quantité. C’est le cas de la campagne 15/16 où plus de 250 000 tonnes de blé dur français sont arrivées sur leur territoire (Figure 1). En plus d’être apprécié pour sa couleur et de répondre aux exigences de qualité exigée par les industriels marocains, le blé dur français peut être livré par bateaux de taille inférieure aux canadiens (entre 5000 et 10 000 tonnes). En 2016/2017, malgré une production française en forte baisse, la France a livré près de 85 000 tonnes de blé dur au Maroc, soit presque 10% de disponible exportable. Figure 1 : Importations de blé dur par le Maroc (en tonnes - campagne juin/mai) – Source : France Export Céréales, Juillet 2017
Construire une relation durable entre la France et le Maroc
La qualité des blés dur français peut parfaitement répondre à cette demande s’ils sont, 1) au prix et 2) triés par lots surtout pour respecter le taux maximum de moucheture. Un travail de fond est mené pour faire découvrir aux Marocains l’organisation de la filière blé dur et encourager une relation de confiance qui existe déjà pour la filière blé tendre. Ainsi, France Export Céréales a reçu courant juillet une délégation d’importateurs et de semouliers marocains. Ils ont à cette occasion pu rencontrer des organismes stockeurs, visiter les silos de La Rochelle (SICA Atlantique et SOCOMAC – Soufflet), et se réunir avec des opérateurs (silos portuaires, surveillant, OS, exportateurs).