Mercredi 11 octobre, au terme d’un discours de plus d’une heure au Marché international de Rungis, le Président de la République a clôturé le premier chantier des EGA. Il a ainsi livré sa vision de l’agriculture, tracé les contours de la politique du gouvernement pour les prochains mois et annoncé une loi au 1er semestre 2018 qui comportera un certain nombre d’ordonnances.
Dans une lettre adressée au Président de la République, la filière grandes cultures a indiqué au Chef de l’Etat qu’elle s’était reconnue dans certaines de ses déclarations : disposer d’une agriculture diversifiée et plurielle à vocation économique, la nécessité de disposer d’une organisation en filière, le rôle de l’export ou encore le refus de laisser les agriculteurs dans des impasses techniques.
Pour autant, à l’heure de l’ouverture de la deuxième phase des #EGAlim, celle pour une alimentation plus saine, sûre, durable et accessible à tous, les producteurs qui sont dans une démarche de transition permanente demandent des garanties et que soient précisés les défis qui doivent figurer dans le contrat proposé par le Président de la République.
Dans tous les cas, les évolutions demandées doivent avoir pour ambition et objectif de permettre aux producteurs de rester compétitifs. En ce sens, il faut mettre fin aux distorsions de concurrence, aux surtranspositions, disposer d’une politique globale de gestion de risques et permettre aux producteurs d’avoir accès au plan d’investissement annoncé par le Président de la République.
Nourrir le monde et préserver le droit des générations futures sont des ambitions chevillées au corps des producteurs. Les producteurs ont donc rappelé au Président de la République qu’il pouvait compter sur la profession pour prendre leur responsabilité et être constructifs. Cependant, dans leur lettre, ils ont réaffirmé qu’ils attendaient du gouvernement une démarche co-construite, dotée d’une vision économique, basée sur la recherche, l’innovation et la science mais aussi sur une confiance renouvelée.