Sénalia, intervenant majeur dans la logistique grains sur le port de Rouen, organisait son évènement annuel à la suite de son assemblée générale le 11 janvier au Palais Brongniart à Paris. Link the world : la logistique un élément décisif dans la filière pour rapprocher les producteurs et leurs clients.

Avec le retour à la normale du niveau de production de céréales française en 2017, Sénalia a enregistré une hausse importante de son activité avec notamment un triplement de ses activités en blé meunier à 1,6Mt. Pour autant, l’activité céréales reste en retrait par rapport aux moyennes des 5 dernières années. Le groupe, qui gère les silos portuaires dans l’Hinterland de Rouen, affiche un chiffre d’affaires de 31 M€, soit +20 % sur la campagne passée 2017-18. « 2018 a été une année de reprise », selon Gilles Kindelberger, son DG. L’activité de diversification de Sénalia, notamment en sucre, ou cacao, drèches, autres grains, laboratoire lui a permis de passer le cap difficile de la récolte 2016. Comme quoi, s’il fallait encore le prouver, les aléas économiques du maillon production impactent l’ensemble des acteurs de la filière.

Sénalia confirme sa position de plus gros opérateur logistique français en grains et produits agroindustriels, et développe ses activités et ses métiers avec une politique de partenariat ou de rapprochement d’autres opérateurs tel que Magestiv ou Lecureur (Coopérative SCAEL).

Des investissements importants ont été réalisés sur cette campagne notamment le remplacement des portiques de chargement de Grand-Couronne, qui offrent à l’opérateur une flexibilité renforcée pour le chargement des bateaux. Les organismes stockeurs, collecteurs engagés avec Sénalia ont, selon Gilles Kindelberger, pu tempérer les fluctuations du coût de la logistique lié au marché et grèves SNCF de 2018. A titre d’exemple, il confirme que « Sur la base d’un trajet de 6,50 €/t, certaines coopératives ou négoces agricoles non engagés avec Sénalia ont été obligés de payer jusqu’à 17 €/t » tandis que les engagés ont vu au pire une hausse jusque 7,50€/T.

Un exemple d’organisation de filière dans la droite ligne de la volonté de l’interprofession et du plan de transformation de filière.