L’édition 2019 du Congrès des Céréaliers, intitulée « Les céréaliers au cœur de nouveaux enjeux » s’est achevée le 14 février à Compiègne. Une salle comble pour assister aux travaux et aux réflexions de l’AGPB, qui a présenté une nouvelle orientation stratégique intégrant un volet RSE et un volet communication avec la nouvelle marque « Les Nouveaux Céréaliers© ». Ce projet engageant, qui veut remettre en phase consommateurs et céréaliers, a été salué par les congressistes, et les invités politiques. Au cœur de ce projet, une étude d’opinion menée en 2018 … FOCUS.
Les céréaliers ont conscience des nombreux enjeux présents autour de leur activité : économiques, environnementaux, sociaux… Ils font constamment évoluer leurs systèmes de production dans le but d’y répondre. C’est la notion de transition permanente.
UN NOUVEAU PACTE AVEC LA SOCIETE
Pourtant, un lien risque de se briser avec les consommateurs qui exercent un droit de regard légitime sur leur alimentation, mais manquent pour ce faire souvent d’informations ou sont soumis à la désinformation. C’est en ce sens que l’AGPB souhaite se donner une nouvelle orientation stratégique afin d’engager une nouvelle démarche de progrès intégrant la dimension économique écologique et sociale et de mieux valoriser les efforts entrepris.
Cela passe par un volet technique et commercial (démarche RSE) et un volet communication, à travers le lancement d’une campagne de communication sous la bannière « Les Nouveaux Céréaliers© ». Le Congrès des céréaliers 2019 a révélé les grandes lignes de ce projet.
La société française et s’intéresse de plus en plus à la qualité de son alimentation, et c’est une bonne nouvelle. Au fil du temps elle est devenue extrêmement exigeante. Depuis quelques années, un fossé s’est creusé entre les consommateurs et les producteurs (eux-mêmes consommateurs !), avec une remise en cause permanente des modèles de production et des doutes sur les pratiques agricoles sans même les comprendre.
UN SONDAGE RICHE D’ENSEIGNEMENTS
Pour faire la lumière sur ces préjugés, l’AGPB a décidé de réaliser un sondage en partenariat avec l’Institut ViaVoice pour mesurer et évaluer la perception des français sur les céréaliers. Maider Beffa, Directrice associée est venue présenter les principaux résultats de cette enquête réalisée en 2018 auprès d’un échantillon représentatif de la population de 1000 français, et auprès de 400 cadres urbains.
Ce sondage riche d’enseignements révèle plusieurs tendances : Le métier est bien identifié et bénéficie d’un « capital image » fort, empreint de sympathie, d’admiration, de confiance et de solidarité. Si 74 % des Français ont une bonne image des céréaliers, c’est le cas pour seulement 53 % des cadres. Il existe donc un réel clivage d’image socioprofessionnel, mais aussi générationnel, puisque l’analyse des âges des sondés révèle que les jeunes ont une meilleure image de la profession que les plus âgés.
De la même façon, le sondage révèle que 76 % des sondés estiment que le métier de céréalier est tourné vers l’avenir et intègre les nouvelles technologies et l’innovation. Il s’agit d’ailleurs pour eux d’un véritable axe de développement pour l’amélioration de la qualité des produits et l’engagement dans un mode de production plus soucieux des enjeux environnementaux. Domaine dans lequel, les attentes sont fortes, les interrogés expriment en effet un défaut de confiance généralisé quant à l’impact environnemental. Dans ce domaine, les français attendent des progrès.
Ces résultats ont encouragé l’AGPB à réorienter sa stratégie vers une nouvelle dynamique en matière de pratiques et de communication. Il apparait essentiel de mieux communiquer vis-à-vis de deux populations, les cadres urbains et les plus âgés, d’où ce nouveau cap stratégique et cette nouvelle campagne de communication. CQFD !