Lors d’un colloque organisé le 27 janvier, le GNIS a présenté le nouveau projet stratégique de l’interprofession et les valeurs essentielles autour desquelles elle va se structurer avec un nouveau nom : SEMAE.
Pour son Président François Desprez, « le monde traverse de profonds changements et l’interprofession des semences et des plants également… Un moment capital qui va avoir des conséquences sur son organisation, sa gouvernance, son fonctionnement, ainsi que sur sa place au sein de la société. »
Un projet stratégique ambitieux et novateur
Ce projet stratégique ambitieux et novateur s’inscrit dans le prolongement du plan de filière élaboré en 2017, autour de plusieurs axes : mieux répondre aux attentes des citoyens, des consommateurs et des clients ; innover pour accompagner les filières en transition agroécologique ; protéger, enrichir et diffuser la biodiversité. Un 4ème axe va venir compléter ce plan afin de renforcer la compétitivité et l’attractivité de la filière.
L’interprofession des semences s’ouvre « à toutes les semences ». Cette ouverture passe par un changement de nom : le GNIS devient Semae. Jusqu’ici réservée au monde des semences certifiées, l’interprofession accueillera désormais aussi les défenseurs des semences fermières ou de la sélection participative. Pour ce faire, une neuvième section au sein de Semae est créée, intitulée « diversité des semences ».
SEMAE : une raison d’être, quatre valeurs et quatre engagements majeurs
Afin de relever les grands défis que sont l’utilisation des produits phytosanitaires, la gestion de l’eau, le respect et la préservation de la biodiversité, l’adaptation des productions végétales aux aléas climatiques croissants, et l’assurance d’une alimentation saine et de qualité, SEMAE se construit autour d’une raison d’être, de 4 valeurs clé et de 4 engagements majeurs.
La raison d’être de SEMAE :
« Assurer la disponibilité et la fourniture de semences et plants de qualité en s’adaptant à la diversité des attentes des agriculteurs, des jardiniers et des consommateurs en France ainsi que sur les différentes zones de la planète ».
Les 4 valeurs clé portées par SEMAE :
- La solidarité : La solidarité entre les différents métiers de la filière, entre les espèces ainsi que le souci du consensus et de l’intérêt du collectif.
- L’ouverture et la transparence : L’ouverture à l’évolution des enjeux de la société, au dialogue, à l’écoute et au respect. La transparence financière dans les actions ; en interne comme en externe.
- L’innovation et le progrès : Pour défendre et promouvoir l’intérêt des semences et plants comme source de progrès et de solutions pour les différents types d’utilisation.
- La responsabilité : La responsabilité vis-à-vis de la société, compte tenue de la place des semences et plants en amont de la chaîne agroalimentaire ainsi que pour contribuer à la sécurité alimentaire de tous.
Les 4 engagements majeurs de SEMAE :
L’ouverture, la transversalité, la transparence et le service rendu.
L’interprofession a annoncé dès octobre dernier qu’elle s’ouvrait à la société en étant plus que jamais à l’écoute des enjeux sociétaux avec la mise en place d’actions concrètes pour y répondre, à la diversité en étant capable de servir les différents modèles d’agriculture sans les opposer, mais également à l’ensemble de la filière en élargissant le périmètre de l’Interprofession afin qu’elle soit celle de toutes les formes et de tous les usages des semences et plants.
- L’ouverture : Si l’interprofession était déjà parfaitement représentative au sens de la législation européenne, son ambition est de s’ouvrir à tous les acteurs et toutes les formes de semences. Elle a invité les syndicats dits minoritaires à son Conseil d’administration et décidé de créer une 9ème section « Diversité des semences ».
- La transversalité : A l’instar de la commission transversale « Agriculture biologique » créée en 2018 (dans le cadre du plan de filière), quatre nouveaux espaces d’échange seront créés et porteront respectivement les thèmes suivants : Communication, Innovation, Etudes & économie, et Réglementation. Elles permettront au Conseil d’administration d’avoir un fil directeur stratégique plus harmonisé et de prioriser les actions.
- La transparence : Le projet stratégique réaffirme l’attachement de l’interprofession aux missions de service public qui lui sont confiées. L’indépendance du Service officiel de contrôle et de certification (SOC) qui est chargé de l’exécution de ces missions sera renforcée à travers un contrat d’objectifs et de performance signé avec l’Etat. Compte tenu de l’importance des semences dans la chaîne agro-alimentaire, SEMAE a engagé une démarche de responsabilité sociétale des organisations (pendant de la RSE des entreprises).
- Le service rendu auprès des professionnels au niveau local comme à l’international : SEMAE répondra au besoin d’une plus grande proximité entre les familles de l’interprofession et leur écosystème en renforçant les responsabilités interprofessionnelles des régions. Par ailleurs, l’importance de l’action à l’international, dans une filière dont 50% du CA se fait en dehors du territoire national, est réaffirmée.
SEMAE : un nom porteur de valeurs et d’objectifs
Afin de porter ces évolutions, l’interprofession change de nom et SEMAE symbolise désormais ses valeurs et ses objectifs.
La rosace de graines multicolores est à la fois l’emblème de la diversité des espèces représentées au sein de l’interprofession, et de la diversité des acteurs qui la constituent. Elle représente également la biodiversité, à laquelle l’interprofession est viscéralement attachée.
Ce logo est enrichi par la signature « Toutes les semences pour demain », avec ce double objectif de pluralité et de responsabilité pour l’avenir.
Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, a clôturé cette riche journée en affirmant son soutien à SEMAE en soulignant que « SEMAE est à l’écoute des attentes de la société, et sait ainsi s’adapter à la pluralité croissante des modèles agricoles qui en découlent ». Il a noté que « Les semences et les plants ont un rôle crucial à jouer dans la transition agroécologique. Vous êtes la matière première des matières premières. Cette belle interprofession et cette belle filière sont des atouts pour notre pays pour regagner cette souveraineté agroalimentaire ».