Lors d’un Conseil d’Administration spécial tenu le 23 août, l’AGPB (Association Générale des Producteurs de Blé et autres céréales) a fait le point sur la crise sans précédent qui affecte les producteurs de blé français à la suite de la chute exceptionnelle de leur production en 2016.

Le Conseil s’est penché sur les intentions manifestées et décisions déjà prises à tous niveaux - Etat, collectivités territoriales, organismes de collecte et commercialisation des céréales, sociétés d’assurance, établissements bancaires- pour aider les exploitants à financer la préparation de la récolte 2017 et à faire face à leur endettement. Il a également pris connaissance de témoignages de dirigeants de coopératives sur les efforts qu’entreprennent ces structures, elles-mêmes sévèrement touchées par la situation, pour répondre aux attentes des acheteurs de céréales et pour prendre en compte les difficultés de trésorerie sur les exploitations.

De nombreuses annonces effectuées à l’issue du Conseil des ministres en France le 28 juillet dernier restent à traduire en actes. Au-delà de celles qui concernent les charges fiscales et sociales, ainsi que les conditions de mise en œuvre de certaines règles de la PAC, le Conseil d’Administration de l’AGPB a tout particulièrement insisté sur l’ampleur et l’urgence de l’action à entreprendre sur le plan bancaire. Il a appelé les Pouvoirs publics à concrétiser au plus vite leur engagement de faciliter l’octroi de prêts exceptionnels via le cautionnement à moindre frais de ces prêts par la BPI (Banque publique d’investissement). C’est indispensable au regard de la situation financière des nombreuses exploitations qui ont accumulé des revenus négatifs ces dernières années, notamment dans les régions à moindre potentiel.

Le Conseil d’Administration a enfin mis l’accent sur la dimension humaine de la crise céréalière, appelant tout agriculteur et tout collaborateur d’organisation agricole à se montrer très attentifs aux signes de désarroi que peuvent laisser apparaître certains exploitants.