Crise de la filière céréalière : à l’issue de sa rencontre avec Annie Genevard et suite au discours de Politique Générale du Premier Ministre, les céréaliers appellent le Gouvernement à concrétiser ses annonces sur le terrain

Eric Thirouin, Président de l’AGPB, a été reçu ce mardi par Annie Genevard, nouvelle Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt pour exposer la situation de crise majeure traversée par les céréaliers, et partager les demandes fortes pour soutenir la compétitivité des exploitations et la durabilité de la céréaliculture française.

Alors que les céréaliers sont actuellement confrontés à l’une des plus graves crises de ces dernières année, l’Association Générale de Producteurs de Blé et autres céréales à paille (AGPB) a réitéré à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, l’urgente nécessité de déclencher dans les plus brefs délais des Prêts Garantis par l’État, à un taux bonifié. « Il est aujourd’hui crucial de nous redonner l’oxygène nécessaire pour passer cette crise et débuter les prochains semis avec sérénité. En complément de ce dispositif, la France doit également obtenir le déclenchement de la réserve de crise européenne dédiée à cet effet, c’est indispensable pour l’avenir de nos fermes ! » insiste Eric Thirouin, le président de l’AGPB.

Plus largement, Eric Thirouin a alerté la ministre sur le profond décrochage de la céréaliculture française (perte de plus d’un million d’hectares de céréales en 10 ans), qui s’explique notamment par des surrèglementations et des orientations de politiques agricoles qui fragilisent les moyens de production des exploitations. Une situation qui nécessite de revoir drastiquement la feuille de route agricole de la France pour les prochaines années avant que la situation ne devienne irrémédiable pour la souveraineté alimentaire française.

Le Président des céréaliers français appelle Annie Genevard à une action rapide et à traduire son volontarisme pour l’agriculture française en actes. « Aujourd’hui, nous avons trouvé une ministre de l’Agriculture et un Premier Ministre à l’écoute et conscients des difficultés sans précédent de notre filière. Dans son discours de politique générale, Michel Barnier a affirmé que la France devait « mieux détecter les cas de surtranspositions européennes qui pénalisent la compétitivité de nos exploitations agricoles » tout en annonçant vouloir reprendre « sans délai le projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture ».  Nous avons bien conscience de la situation budgétaire de la France, mais affaiblir les agriculteurs ne permettra pas de résoudre l’équation, bien au contraire. Doit-on rappeler que la filière céréalière est un pilier de notre économie et de l’alimentation mondiale ? Il s’agit d’un secteur hautement stratégique pour la France qui propose des réponses concrètes aux défis de croissance, de souveraineté et de transition agroécologique ; il faut la soutenir et la considérer comme telle ! »

 

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