Plan d'urgence Grandes Cultures : nous attendons des décisions

Communiqué

La manifestation qui a eu lieu à Orléans le 14 septembre est symbolique de l’état d’incompréhension, d’exaspération et d’angoisse dans lequel se trouvent les producteurs spécialisés de céréales et d’oléoprotéagineux. Alors qu’ils ont connu et continuent à connaitre les pires circonstances climatiques, que leurs récoltes estivales ont été catastrophiques, rien ne vient concrétiser solidement le  plan de soutien aux Grandes cultures qu’avait annoncé le ministre de l’Agriculture et porte-parole du Gouvernement  à l’issue du Conseil des ministres du 27 juillet dernier. Or, il leur est impossible de financer les premiers travaux  à mener pour la récolte 2017 et de faire face normalement à leurs  échéances bancaires, fiscales et sociales.

Comme le demandent l’AGPB et la FNSEA depuis près de 2 mois, il est indispensable, et maintenant très urgent, que les Pouvoirs publics français matérialisent leurs intentions et notamment :

  • favorisent un refinancement à grande échelle des exploitants par la mobilisation de cautionnements des prêts exceptionnels sur lesquels il devra reposer,
  • mettent en œuvre sans restriction les procédures de reconnaissance de catastrophe climatique et de situations de force majeure en résultant,  
  • enclenchent toutes les mesures de dégrèvement de taxes, de modifications d’assiette de cotisations sociales des exploitants, de report de paiement de prélèvements obligatoires et de prise en charge de cotisations sociales salariales déjà pratiquées lors d’autres crises agricoles,
  • demandent à l’Union européenne une intervention financière exceptionnelle proportionnée au phénomène sans précédent qui a frappé le secteur français des grandes cultures.

L’AGPB, qui rencontrera le 22 septembre le ministre de l’Agriculture, n’attend de sa part « ni des analyses, ni des avancées sur tous ces points, mais des décisions », a déclaré Philippe PINTA, son président.