PLENIERE DURALIM : POURSUIVRE UN TRAVAIL CONSTRUCTIF POUR LA FILIERE ALIMENTATION ANIMALE

Duralim tenait le 10 février dernier sa réunion plénière annuelle, l’occasion pour son Président Jean-François Arnauld de remercier tous les partenaires et son équipe pour le travail réalisé au cours d’une année si particulière marquée par la crise sanitaire.  

Duralim, plateforme collaborative impliquant des entreprises et des organisations professionnelles des filières agricoles et agroalimentaires, regroupe aujourd’hui 86 adhérents, de l’amont agricole (dont l’AGPB et l’AGPM) à la distribution, restauration en passant bien sûr par les fabricants d’aliments et leurs syndicats SNIA et La Coopération Agricole Nutrition Animale, initiateurs de la démarche au milieu des années 2010, qui partagent le même objectif : contribuer à une amélioration de la durabilité de l’alimentation animale.

Au cours de cette année, de nombreux chantiers ont été conduits avec les résultats des études sur le soja au Brésil et l’étude du CEREOPA (Centre d’Etude et de Recherche sur l’Economie et l’Organisation des Productions Animales), sur le coût des filières de soja tracé « zéro déforestation ». Un apport utile au débat sur la lutte contre la déforestation importée.

Cette année a été aussi l’occasion de donner un souffle supplémentaire à Duralim pour rendre cette plateforme plus réactive, plus proche des adhérents sans perdre son ADN de la collégialité et pour être davantage mise en valeur par les filières.

Pour réaliser un diagnostic sur son évolution, Duralim a décidé en juin 2020 de faire appel à au cabinet Outdoo factory pour faire un diagnostic sur son fonctionnement. Cette expertise devait également permettre de mieux structurer les actions en cours et à venir de Duralim pour gagner en efficacité et répondre aux attentes de tous les membres de la plateforme. 

Au cours de cette séance du 10 février, Outdoo a donc présenté les résultats de son travail et ses recommandations après analyse stratégique de la plateforme. Cette expertise a dégagé des points d’amélioration parmi lesquels : mieux faire savoir ce que font les adhérents, travailler sur les indicateurs de durabilité et poursuivre le travail pour rendre Duralim encore plus efficace.

L’enjeu pour les adhérents est bien à l’avenir d’enrichir la démarche au-delà des travaux sur le soja, pour l’élargir à d’autres dimensions comme « l’origine France » des matières premières pour l’alimentation animale, pour rendre opérationnel l’engagement de 100% d’aliments durables en 2025.

2020, c’est aussi l’aboutissement de la refonte de la charte d’engagement des adhérents pour la rendre plus transversale et opérationnelle. Cette charte a pour objectif de valoriser les actions déjà mises en place par les structures adhérentes à Duralim, de même que celles reposant sur une démarche de progrès.

Pour 2021, la version de la charte d’engagements Duralim s’articule autour d’un socle constitué de 3 engagements communs à tous les signataires et d’un axe de progression spécifique à chaque collège.

Le 1er engagement porte sur la reconnaissance, le soutien et la valorisation de la qualité et la sécurité sanitaire des ingrédients des aliments pour animaux et des produits animaux, garanties par les dispositifs volontaires et collectifs. Le 2ème engagement porte sur des pratiques professionnelles responsables en entreprise et avec les parties prenantes, dans un cadre règlementaire exigeant. Le 3ème porte sur la contribution à la mise en œuvre de l’engagement pris en 2018 pour atteindre 100% d’approvisionnements durables en alimentation animale, avec pour les matière premières végétales, un objectif de non-déforestation et de non-conversion.  

Au cours de cette année, plusieurs membres ont par ailleurs participé à la mise à jour du guide de la durabilité, mettant en valeur la « durabilité » des approvisionnements reposant sur les 3 piliers du développement durable : économie (revenu adéquat, marge nette et répartition équitable de la valeur ajoutée des produits) ; social (respects des droits humains et conditions de travail, respect des droits d’usage des terres, sécurité alimentaire) et environnement (conservation et protection de la biodiversité, recherche et développement pour l’optimisation des ressources et maîtrise des impacts environnementaux).    

Après une matinée riche, essentiellement consacrée à l’amélioration du fonctionnement de Duralim, l’après-midi a été consacrée à un échange interne entre les collèges sur la mise en œuvre de l’engagement sur le soja sans déforestation à partir d’un projet de Manifeste « Pour une mobilisation des acteurs français pour lutter contre la déforestation importée liée au soja » élaboré par la grande distribution.

Ce manifeste rappelle notamment l’engagement pris par notre pays pour lutter contre la déforestation importée au travers de la Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée (SNDI) mise en place par le gouvernement.

De nombreux acteurs – dont les signataires - se sont mobilisés depuis plusieurs mois afin de lutter contre la déforestation et la conversion liées au soja importé en France, en Amazonie et particulièrement de la région du Cerrado au Brésil.  Le soja est considéré majoritairement « responsable de cette déforestation/conversion », notamment en étant exporté en Chine et dans l’Union Européenne.

Cette charte précise qu’il est nécessaire d’agir collectivement avec les pouvoirs publics, au niveau européen, et international pour mettre un terme à la déforestation ; en effet, l’industrie agroalimentaire française importe 3 MT de tourteaux soja du Brésil, soit environ 4% des exportations brésiliennes estimées à 99 MT de soja.

Les échanges de l’après-midi ont permis d’éclairer les multiples enjeux autour de ce sujet, qui nécessitent dialogue, écoute et compréhension, pour aboutir à un consensus et démontrent l’utilité de Duralim comme plateforme permettant demain une meilleure communication entre les acteurs de cette filière et vers la société.

 

 

 

 

 

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