Le 8 novembre 2019 avait lieu la première audition à Bruxelles des agriculteurs européens, sous la bannière du Copa-Cogeca, dans le cadre de l’enquête de la Commission européenne sur le réexamen des mesures antidumping existantes sur les importations d’ammonitrate en provenance de Russie.

A côté de représentants britanniques (NFU) et irlandais (IFA), les agriculteurs français étaient représentés par Arnold Puech d’Alissac, éleveur et producteur de céréales en Seine Maritime et membre du Bureau de la FNSEA en charge des Affaires internationales et européennes, et Nicolas Ferenczi, responsable Économie et affaires internationales à l’AGPB.

Rappelons qu’à la suite d’une demande des agriculteurs européens, la Commission européenne avait déjà ouvert en 2017 un réexamen des mêmes mesures antidumping, qui s’était soldé en novembre 2018 par une révision à la baisse des taxes antidumping de 44 à 33 €/tonne.

Face à la menace d’un renouvellement pour 5 ans, l’objectif de la profession agricole est maintenant d’obtenir la suppression définitive de cette taxe qui a pour effet de gonfler artificiellement le prix de l’ensemble des ammonitrates en Europe à un niveau très supérieur aux prix internationaux.

C’est ce que les participants se sont employés à démontrer, en insistant sur l’injustice de la situation, puisque les premiers touchés sont les producteurs européens de grains dont les récoltes se vendent, elles, au prix du marché mondial.

Arnold Puech d’Alissac (France) et John Coughlan (Irlande) agriculteurs et utilisateurs d’ammonitrate, ont livré leurs témoignages sur l’impact de la taxe actuelle sur leurs coûts et leurs revenus, et l’amélioration de leur situation économique qui découlerait de la suppression de la taxe antidumping.

Dans les jours à venir, une deuxième audition aura lieu, sous la conduite de l’AGPB et de l’IFA, pour analyser en détail l’impact de la taxe antidumping sur l’agriculture et démontrer que sa suppression est dans l’intérêt de l’économie de l’Union européenne dans son ensemble.