L’AGPB a participé aux Portes ouvertes des silos Sénalia de Grand Couronne sur l’Hinterland de Rouen, le 7 octobre dernier.
Sénalia exploite les plus importants terminaux portuaires céréaliers du port de Rouen, avec une capacité totale de stockage de 800.000T sur plusieurs sites de stockage Presqu’île Elie, Grand Couronne, Lillebonne.
Sénalia, dont la gouvernance est assurée par les organismes stockeurs du nord de la France (coopératifs ou privés), a diversifié ses activités notamment dans le stockage de fèves de cacao, tourteau de colza avec la proximité immédiate d’une usine SAIPOL de trituration de colza, ou encore du sucre. L’activité de stockage céréales restant une activité majoritaire avec 50% du chiffre d’affaires global à 19.4 M€ (au 30/06/15 – source rapport d’activité Sénalia 2015).
En 2015/2016, Sénalia a manutentionné plus de 8.5 millions de tonnes de marchandises importées ou produites en France dont 5,2 MT de céréales destinées à l’export.
En fonction des campagnes, les destinations des chargements évoluent. Sur la campagne 2014/15, la Chine est devenue la première destination avec d’importants volumes d’orge. D’autres pays asiatiques ont fait leur apparition comme la Thaïlande, le Bangladesh, la Corée du sud ou les Philippines avec 20 % des volumes des pays tiers, principalement en blé fourrager. Le Maghreb (Algérie et Maroc en tête) reste un important partenaire et destinataire.
Sur la campagne 16/17, le niveau de production en France va considérablement affecter les chargements exports. Le Comité spécialisé des céréales de FranceAgriMer, dans son dernier rapport du 13 octobre, ramène à 11.1 MT (6.4 pour UE et 4.7 pour Pays tiers) le niveau prévu d’exportation de blé tendre sur la campagne à venir contre 20.4MT sur la précédente.
La moisson catastrophique impacte les producteurs, tout autant que les collecteurs, les fournisseurs de l’agriculture, les chargeurs, les routiers, les mariniers ou les dockers. Une filière qui doit donc faire face à une baisse d’activité importante, et une baisse majeure de la contribution de l’Agriculture à l’économie de la France.