Le débat public national sur la Politique agricole commune (PAC) "ImPACtons!" a été lancé par Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), ce lundi 24 février 2020 au Salon international de l'agriculture sur le stand du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation en présence de Didier Guillaume et d’Amélie de Montchalin, Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée des Affaires européennes.
Ce débat est lancé à l'occasion de la préparation du programme stratégique national (PSN) préalable à la mise en oeuvre française de la future politique agricole commune (PAC) et organisé non pas par le gouvernement mais par la CNDP, une autorité indépendante depuis 2002 qui a pour mission d'informer les citoyens et de faire en sorte que leur point de vue soit pris en compte dans le processus de décision des grands projets « qui présentent de forts enjeux socio-économiques ou ont des impacts significatifs sur l'environnement ou l'aménagement du territoire ».
Il est possible de participer au débat ImPACtons! jusqu'au 31 mai à travers deux principales modalités de participation ouvertes à tous les citoyens:
- Environ 30 débats publics organisés dans les régions françaises
- Une plate-forme internet d'information et de consultation à cette adresse
La consultation sur internet ne se limite pas à la future PAC mais vise à recueillir l'avis du public sur le futur de l'agriculture en général. Elle est organisée selon 5 thèmes:
- Comment cohabiter dans les campagnes ?
- Quels modèles agricoles pour la société française ?
- Quelle transition agro-écologique ?
- Qu’est-ce que je mange ?
- Qui décide de la politique agricole ?
La durée du débat est de 3 mois. Le 31 juillet, la CNDP publiera un bilan du débat et un compte rendu du déroulé du débat ainsi que des arguments échangés (la « cartographie des arguments »). D'ici le 31 octobre, le ministère de l'agriculture devra indiquer publiquement les suites qu’il souhaite donner et les enseignements qu’il tire du débat public.
Le succès de la consultation n'est pour l'instant pas évident: au 6 mars, 817 personnes avaient participé au débat sur internet, dont 789 avaient rempli (partiellement ou complètement) le questionnaire proposé et 435 avaient laissé un commentaire. Cette faible participation doit encourager les agriculteurs français à faire connaître leur opinion, car cette opinion devrait peser.
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