CEREALIERS ET BIODIVERSITE UNE SYNERGIE A REAFFIRMER

Les agriculteurs sont les premiers acteurs de la biodiversité. Fort de cette idée, l’AGPB et l’OFB, Office Français de la Biodiversité, ont élaboré un guide de recommandations pour favoriser la biodiversité dans les champs cultivés.

L’agriculture est une partie de la solution pour préserver la biodiversité. Il y a de véritables synergies qui existent sur le territoire, bénéfiques pour les grandes cultures et réciproquement pour la biodiversité. Il faut les faire connaitre et les diffuser auprès du plus grand nombre. Les agriculteurs, qui travaillent le vivant au quotidien, détiennent par leurs pratiques les clés du maintien de la biodiversité animale et végétale. Dans un contexte plus global de perte de biodiversité, les agriculteurs et les chasseurs ont été les premiers à se mobiliser par des initiatives locales pour endiguer le phénomène, notamment parce qu’il touchait des espèces emblématiques comme la perdrix grise. Sans attendre les rapports des scientifiques, certains agriculteurs ont décidé de prendre les devants.

Ce constat partagé par de nombreux d’acteurs sur le territoire a encouragé l’AGPB et l’Office Français de la Biodiversité (ex ONCFS, Office national de la Chasse et de la Faune Sauvage) à travailler sur un projet commun pour promouvoir dans le cadre d’Agrifaune des pratiques qui concilient agronomie, économie, environnement et faune sauvage. Ce programme est porté depuis 2006 par un collectif qui rassemble l’OFB, la FNSEA, l’APCA et la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) sur les bordures de champs, l’entre-culture, la mortalité induite lors des travaux agricoles, la viticulture et le pastoralisme de montagne.

Depuis plus d’un an, l’AGPB et l’OFB ont interviewé une centaine d’agriculteurs, majoritairement des céréaliers afin de recenser les initiatives locales. Il s’agissait de questionner de manière qualitative les raisons pour lesquelles les agriculteurs avaient adopté ces pratiques et qu’elles en étaient les avantages et les limites. Durant l’année 2019, c’est plus de 87 pratiques qui ont été identifiées. Dans le cadre de sa stratégie, l’AGPB a choisi de développer 9 pratiques symboliques et adaptées aux grandes cultures. Présentées lors de la Commission Environnement de l’AGPB, ces pratiques ont fait l’objet d’un travail approfondi avec des experts (INRA ; OFB ; Arvalis...) pour les convertir en fiches pratiques.

Il s’agit maintenant de faire savoir notre savoir-faire en partageant ces 9 fiches pratiques thématiques reprenant les retours des agriculteurs combinés à une validation par des études scientifiques.

Celle-ci sont désormais en libre disposition sur le site internet de l’AGPB.

 « La biodiversité est une thématique stratégique pour l’AGPB. En effet, notre travail effectué depuis 1 an avec l’OFB notre partenaire, a pour objectif premier de prouver que les céréaliers sont de vrais acteurs de la biodiversité aux yeux de tous. Promouvoir et mettre en avant ces pratiques aura également l’intérêt d’encourager les agriculteurs à mettre en place des pratiques qui leurs permettent de concilier économie, agronomie, lutte contre le changement climatique et biodiversité. » Benoit PIETREMENT, Président de la Commission Environnement de l’AGPB.