L’EMPLOI DES FEMMES EN ZONES RURALES

L’AGPB coordonne sur 18 mois un projet européen Erasmus+ avec des partenaires tchèques, espagnols, slovènes, belges et polonais intitulé REWARD pour « Raising Employability of women through entrepreneurial activities fostering rural development ». Autrement dit comment développer l’emploi des femmes et des agricultrices en zones rurales ? Une rencontre transnationale s’est déroulée les 27 et 28 mai dernier à Jaén en Andalousie pour faire le point sur l’avancement des études dans chaque pays.

Chaque partenaire a présenté son rapport national sur la situation de l’emploi des femmes en agriculture et plus généralement en zones rurales. Le projet consiste à comprendre les éléments clés et les leviers qui permettront aux femmes de développer une activité agricole ou paragricole dans les zones rurales. La Commission Européenne, qui finance le projet, souhaite encourager les initiatives en proposant des outils de formation en ligne, des témoignages de réussite, ou des supports documentaires d’aide à la prise d’initiative.

En France, longtemps considérées comme « épouses d’agriculteurs », les femmes sont désormais reconnues comme des agricultrices à part entière, même si l’image de la profession reste grandement masculine. Des progrès restent encore à faire en termes de parité par exemple, mais pour autant, le droit français a considérablement amélioré leur situation notamment au travers de leur statut, qui détermine leurs droits, et leur reconnaissance face à la loi.

Quelques chiffres qui illustrent l’emploi des femmes en zones rurales :

  • ¼ des exploitations agricoles est géré par une femme.
  • Leur moyenne d’âge est de 49 ans plus élevée que dans les autres catégories socio-professionnelles (les femmes reprennent souvent la gestion de l’exploitation à la retraite de leur mari, en fonction des âges bien-sûr).
  • Sur 4,6 millions d’emplois ruraux 11 % se trouvent en agriculture.
  • 44 % des agricultrices ont un diplôme contre seulement 33 % des agriculteurs.

L’étude montre également que, les cheffes ou chefs féminins d’exploitations sont plus particulièrement présentes en viticulture, et en diversifications diverses sur la ferme comme en élevage herbivore, en élevage de viande blanche, en circuit court type magasin à la ferme et sur des activités de loisirs ou accueil à la ferme.

La prochaine étape du projet consistera à recueillir des témoignages, des initiatives pertinentes pour les mettre à disposition à toutes les femmes en zones rurales et inciter à développer les activités et diversifications. Alors si vous êtes agricultrice, que vous avez lancé des projets de diversification sur l’exploitation, et que vous souhaitez témoigner pour mettre à profit votre expérience, n’hésitez à prendre contact, agiannini@agpb.fr