Le GNIS, Groupement national interprofessionnel des semences organisait le 4 avril dernier à Paris, une rencontre filière semences céréales & protéagineux avec les professionnels de la filière.
Suite à la récolte céréalière catastrophique dans bon nombre de régions en 2016 et la chute des prix depuis 3 campagnes successives, Thierry Momont, Président de la section céréales à paille & protéagineux de la structure a déclaré s'attendre à « une baisse de 2 à 3% du taux d'utilisation des semences certifiées en blé sur la campagne en cours par rapport à la précédente ». Ce taux d’utilisation devrait avoisiner en 2016/2017 les 45 à 47% contre 48 à 50% sur la campagne précédente. Les trésoreries des céréaliers sont exsangues suite à la moisson 2016, beaucoup d’entre eux ont cherché à optimiser ou freiner leurs achats d’intrants en ayant notamment recours aux semences de ferme. Une situation très préoccupante pour la filière dans son ensemble.
Les participants aux tables rondes ont exprimé leurs vives inquiétudes sur l’accès des semenciers français à l’innovation. 1er exportateur mondial de semences, la France perd une fois de plus du terrain face à ses concurrents. Les acteurs de la filière pointent du doigt les distorsions de concurrence générées par des mesures ou des postures dogmatiques sur l’innovation génétique dans notre pays.
« Attention à ne pas perdre la clé de voûte de l’agriculture française qu’est le blé », a déclaré Thierry Momont
L’AGPB et les acteurs de la filière céréalière, ont particulièrement insisté sur la valeur et l’intérêt de cette filière semencière en pointe lors de leurs rencontres aux Salon de l’Agriculture 2017, et de leurs contacts auprès des candidats à l’élection présidentielle.