« Nous sommes en finale, mais nous devons être deux pour jouer cette partie. Il faut que l’Etat s’engage à son tour ! » s’exclamait Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA lors de la Conférence de Presse de présentation du « Contrat de solutions » par les 40 partenaires mercredi 11 juillet.
Ce « Contrat de solutions » est une main tendue vers la société et le gouvernement pour répondre aux attentes sociétales concernant les produits phytosanitaires tout en garantissant productivité, rentabilité et compétitivité des exploitations agricoles.
En formalisant 36 solutions sous forme de fiches synthétiques, les partenaires ont souhaité concrétiser une dynamique qui a commencé depuis l’automne 2017. Le monde agricole, représenté dans sa diversité au travers ces 40 organismes (OPA, recherches, instituts techniques…) est en mouvement et il n’a pas attendu les injonctions de l’Etat pour se transformer. Le Contrat de Solutions n’est pas une révolution mais il permet d’identifier les freins et les leviers pour accélérer l’appropriation et la recherche de solutions. Chaque fiche de solution décrit de manière précise, l’état des lieux, la réduction envisagée, les freins à lever pour réussir l’ambition de réduction des usages, le déploiement nécessaire dans le temps et les engagements pris par les filières concernées.
« Il faut que l’Etat s’engage à son tour pour permettre cette accélération notamment en soutenant la R&D ; en accompagnant financièrement les agriculteurs pour qu’ils adoptent ces solutions et enfin en donnant une visibilité réglementaire pour leur laisser le temps de produire des résultats » précisait Alexandre Quillet de l’ACTA.
Sur le sujet du glyphosate, une fiche grandes cultures identifie des solutions mécaniques d’une part pour répondre à court terme à la demande et d’autre part des solutions combinatoires sur le plus long terme.
Mais, l’Etat doit accompagner à la fois les investissements dans les exploitations agricoles et la recherche de solutions pour répondre aux 25% d’impasses identifiées par l’Etat » indiquait Christiane Lambert. La réussite du « Contrat de Solutions » c’est aussi un engagement de chacun des partenaires dans la durée mais « la balle est aujourd’hui dans le camp de l’Etat » martelait Christian PEES, Président de Coop de France Métiers du Grain.