Communiqué de presse
de la filiere bioéthanol française
Paris, le 20 décembre 2018
La filière française du bioéthanol accueille favorablement la hausse des objectifs d’incorporation de biocarburants dans l’essence, permise par la prise en compte de l’éthanol de résidus sucriers et amidonniers - une véritable avancée - mais regrette le manque d’ambition du Gouvernement sur la trajectoire.
L’Assemblée nationale a adopté aujourd’hui le projet de loi de finances pour 2019 qui comporte, par rapport au projet initial, des améliorations sur les objectifs d’incorporation de biocarburants dans l’essence avec un taux porté de 7,5% en 2018 à 7,9% en 2019 puis 8,2% en 2020. Cette augmentation est essentiellement permise par la création, au-delà du plafond de 7%, d’un quota spécifique à l’éthanol de résidus sucriers et amidonniers, fixé à 0,2% en 2019 et 0,4% en 2020.
Toutefois, à l’heure où l’on recherche des solutions pour le climat et où des signaux forts doivent être donnés en faveur de la transition énergétique, le Gouvernement manque d’ambition dans les objectifs proposés.
La trajectoire devrait, en effet, correspondre davantage à la progression de la consommation des carburants contenant le plus d’éthanol, l’essence SP95-E10 et le Superéthanol E85, dont le succès croissant auprès des automobilistes montre leur intérêt pour une transition énergétique durable, grâce à des carburants plus verts et moins chers.
Cela favorisera la création de valeur locale, la bioéconomie, l’économie circulaire, le maintien du revenu des agriculteurs producteurs de grandes cultures et confortera l’avenir des distilleries de bioéthanol, sucreries et amidonneries implantées dans nos territoires.
La filière appelle donc le Gouvernement à se mobiliser dès 2019 avec elle, pour relever la trajectoire des biocarburants dans l’essence pour l’année 2020 et les suivantes et contribuer ainsi aux objectifs d’énergie renouvelable de 10% en 2020 et 15% en 2030 dans les transports, le seul secteur dont les émissions augmentent.