Communiqué de presse
Jeudi 6 juillet 2017
La Commission des Comptes de l’Agriculture de la Nation du 6 juillet confirme la situation économique difficile de l’agriculture française en 2016 avec une baisse des résultats supérieure à 20% par actif.
Paris, le 6 juillet 2017 – « Les producteurs céréaliers connaissent une situation économique sans précédent, ils ont de fortes attentes pour une politique d’accompagnement permettant de préserver la compétitivité de toute la filière et ne comprendraient pas des décisions nationales pénalisantes pour leurs revenus » a déclaré Philippe Pinta.
Le secteur céréalier, avec une baisse de plus de 30% du chiffre d’affaires1 de la production, est tout particulièrement concerné par ces mauvais résultats. Celle-ci s’explique principalement par la moisson 2016 qui s’est révélée catastrophique dans de nombreuses régions et au contexte de prix de marché bas.
En 2015, les céréaliers enregistraient déjà, avec le secteur porcin, les revenus les plus bas de l’ensemble du monde agricole. En 2016, la situation se dégrade encore pour la très grande majorité avec des résultats courants d’exploitation qui devraient être négatifs. Pour certains d’entre eux, il s’agit de la 4ème voire 5ème année consécutive, notamment en zones intermédiaires.
Déjà en 2015, 36 % des céréaliers ne dégageaient aucun revenu de leur activité après s’être acquittés de leurs cotisations sociales. Il est fort probable que cette proportion double en 2016 en raison des aléas climatiques.
Aussi, face à la crise que traverse le monde agricole, les céréaliers en appellent avec gravité à la responsabilité des pouvoirs publics. Les décisions stratégiques qui seront prises dans les prochaines semaines au niveau des notifications françaises de la PAC et lors des négociations des Etats généraux de l’alimentation doivent enfin tenir compte de la réalité et des difficultés des producteurs.